La Loi de Finances initiale 2016 a pour ambition de faire ressortir les effets positifs du Plan Sénégal émergent (PSE), a affirmé vendredi en conférence de presse, le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye.
Le budget 2016 qui s’élève à plus de 3000 milliards de francs Cfa (3022, 398 milliards) traduit une mise en œuvre des Programmes d’action prioritaires (PAP) du PSE avec un maximum de ressources qui seront consacrés à l’investissement et à l’amélioration des conditions de vie des populations, a dit M. Guèye qui avait à ses côté le ministre du Budget, Birima Mangara.
Le gouvernement s’inscrit dans une démarche de ‘’transparence’’ et de ‘’lisibilité’’ en communiquant sur le budget 2016 qui sera soumis prochainement au vote des députés, a dit Seydou Guèye.
Le budget 2016, adopté mercredi en Conseil des ministres, a connu une hausse en valeur absolue de 153 milliards et de 5,43% en valeur relative, selon M. Guèye, qui parle (d’un) bon qualitatif qui témoigne de la bonne tenue de l’économie et des finances publiques’’.
Les recettes fiscales seront à hauteur de 1721 milliards de francs Cfa, les recettes fiscales, 113 milliards, les recettes exceptionnelles, 113 milliards. Il est attendu de la coopération internationale un appui de 437 milliards, dont 53% de prêts concessionnels conformes à la stratégie d’endettement de l’Etat et 47% de subvention.
Dans la répartition, l’Axe 1 du PSE ‘’Transformation structurelle de l’économie et croissance’’ va absorber 649 milliards, soit 62% du budget d’investissement, l’axe 2 ‘’Capital humain, protection sociale et développement durable’’ se voit allouer 245 milliards, soit 23,4% du budget d’investissement, l’axe 3 ‘’Gouvernance, institutions, paix et sécurité’’ absorbe plus de 123 milliards,
soit 11, 8%.
Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, ce budget 2016 ‘’réduit la dépendance par rapport à l’aide extérieur’’.
En 2000, rappelle Amadou Ba, ‘’les investissements publics au Sénégal étaient financés à hauteur de 78% par l’aide extérieure, et 22% seulement par des ressources internes’’.
Pour Amadou Ba, le financement du budget avec des ressources extérieures est adossée à ‘’une politique d’endettement prudente, entrainant un service de la dette de 595,640 milliards de francs Cfa, soit une baisse absolue de 2,37 milliards et de 0,4% en valeur relative’’.
‘’Le ratio encours de la dette/PIB est de 53% seulement, loin du ratio de 70% fixé par l’UEMOA’’, a-t-il ajouté.
Plus de 1000 milliards (1048 milliards) seront destinés à l’investissement, ce qui selon Amadou Ba est ‘’un nouveau record historique’’, l’investissement étant en 2000 de 341 milliards.
Pour Amadou Ba, ‘’l’investissement, c’est la croissance ; la croissance, c’est la création de richesses, l’emploi, et la redistribution qui permet de lutter contre la pauvreté’’.