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Rencontre - Education à la santé de la reproduction en Afrique de l’Ouest et du Centre : Plaidoyer pour investir dans l’éducation des filles
Publié le vendredi 9 octobre 2015  |  Le Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture d`une conférence régionale sur l’éducation à la santé de la reproduction
Dakar, le 08 Octobre 2015 - Une conférence régionale sur l’éducation à la santé de la reproduction en Afrique de l’Ouest et du Centre s`est ouverte à Dakar. Elle a comme thème ’’Accélérer la mise en œuvre de l’éducation sur le VIH, les grossesses chez les adolescentes et les violences basées sur le genre’’.




Le directeur du Fonds des Nations-Unies pour la population a plaidé hier pour un investissement dans l’éducation des jeunes filles en Afrique de l’Ouest et du Centre afin de prévenir les grossesses et mariages précoces qui entravent l’avenir de la jeunesse. Alors que les jeunes représentent 60% de la population africaine.

L’Éducation à la santé de la reproduction (Esr) de qualité et adaptée à l’âge reste inaccessible pour la plupart des jeunes en Afrique de l’Ouest et du centre (Aoc). Alors que la proportion d’enfants et de jeunes est la plus élevée au monde se trouve dans cette zone. La région est en outre, le théâtre des grossesses précoces, des violences basées sur le genre et le Vih qui ralentissent la croissance et le développement de leur potentialité, y compris en matière d’accès à l’éducation et de réussite scolaires. «L’Aoc est d’ailleurs la région où les taux nets de scolarisation dans le primaire (72%) et le secondaire (33%) sont les plus bas avec des indices de parité des sexes les moins élevés (0,89% pour le primaire et 0,81 pour le secondaire», explique un document de l’Unesco.
Pour juguler ces fléaux qui compromettent l’avenir de la jeunesse africaine, le directeur du Fonds des Nations-Unies pour la population (Unfpa) estime qu’il est particulièrement important d’investir dans l’éducation mais surtout dans celle de la jeune fille. «Des progrès réalisés ne sont pas très brillants dans la région où les grossesses et les mariages précoces sont dominants », a déploré Mabingue Ngom en marge de la conférence régionale sur l’éducation à la santé de la reproduction en Afrique de l’Ouest et du Centre, sous le thème «Accélérer la mise en œuvre de l’éducation sur le Vih, les grossesses chez les adolescentes et les violences basées sur le genre», ouverte hier à Dakar pour trois jours. L’Unicef, l’Unesco, l’Unfpa, l’Onusida encouragent les experts à mettre tout en œuvre à cette occasion dans leurs discussions, afin de trouver des solutions pour accélérer les progrès dont la région a besoin pour réduire de façon significative les mariages précoces et faire en sorte que les jeunes filles puissent rester dans les salles de classe. Selon Mabingue Ngom, ces interventions doivent aider à bénéficier du dividende démographique «qui est une opportunité pour financer le développent». «L’Afri­que de l’Ouest et du Centre ne pourra pas atteindre les objectifs du développement durable sans investissement dans l’éducation, dans la santé des jeunes, en particulier des jeunes filles», affirme-t-il. A l’en croire, il est temps de mettre en place un leadership politique fort tourné vers l’action, «pas seulement les mots». M. Ngom invite à la mobilisation des leaders politiques, des acteurs de la Société civile ainsi que le secteur privé. «Ce n’est pas une question de philanthropie, c’est une question de productivité et de profitabilité car c’est la question de l’avenir de l’Afrique mais surtout de la sous-région, donc il nous faut absolument faire des progrès dans l’éducation de la jeune fille, dans la protection de la jeune fille contre les mariages précoces, les violences basées sur le genre qui ravagent la société africaine», développe-t-il.
Pour la directrice du Bureau régionale multisectoriel de l’Unesco de Dakar, un travail sur la base de l’éducation de qualité incluant la santé de la reproduction, et le Vih/sida aiderait à préparer un meilleur avenir des jeunes.
«On ne peut pas prendre plus de 60% de la population et ne pas réfléchir sur leur santé et leur éducation pour le développement. Il faut une politique intégrée éducation et santé sans oublier la question de l’emploi des jeunes», a déclaré Ann Thérèse Ndong Jatta.
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