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Sud Quotidien N° 6245 du 20/2/2014

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Rétention de l’oignon: L’Unacois exige le déblocage de 7160 tonnes
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  Sud Quotidien


L`UNACOIS-Jappo
© aDakar.com par DF
L`UNACOIS-Jappo se prononce sur le gel de l`importation de l`oignon
L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo) a demandé jeudi au gouvernement de veiller au déblocage total et immédiat de 7.160 tonnes d’oignon et d`un tonnage de sucre se trouvant au port de Dakar.


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L’Union National des Commerçants et Industriels du Sénégal (Unacois-jappo) exige du gouvernement le déblocage de 7160 tonnes d’oignon en rétention au Port Autonome de Dakar. Ses membres ont fait cette sortie hier, mercredi, face à la presse nationale et internationale.

L’Union National des Commerçants et Industriels du Sénégal (Unacois) est plus que jamais décidée à en découdre avec Alioune Sarr, ministre du Commerce, de l’Entreprenariat et du Secteur informel. En cause, l’arrêt ministériel autorisant la rétention de7160 tonnes d’oignon dûment autorisées à être importées et bloquées au Port Autonome de Dakar. L’Etat n’autorisant que la mise en consommation de 4 000 tonnes. Alors que la consommation journalière des ménages sénégalais en oignon est évaluée à 511 tonnes/jour, les 7160 tonnes bloquées au Port ne couvriront que 14 jours de consommation : «Cette mauvaise politique de rétention a conduit au même moment à une pénurie de ce produit sur le marché national», indique l’Unacois dont les responsables ajoutent que «D’ailleurs, le sac se paye à 11 000 FCfa à Dakar et à 14 000 FCfa à Ziguinchor», ont-ils affirmé.

Pour eux, «cette situation est inacceptable car ces 3160 tonnes stockées au Port Autonome de Dakar risquent de pourrir si aucune solution urgente n’est trouvée, ce qui constituerait une menace à la viabilité de plusieurs entreprises nationales ». Et pire, ils estiment que «payer chaque jour 150 mille francs par tonnage au Port et ce, jusqu’au mois d’août, est insupportable au regard de l’environnement des affaires très morose entrainant de facto une décélération de la croissance mondiale». Par conséquent «cette politique néfaste donne déjà lieu à une pénurie et une inflation des prix déjà ressentie par les ménages sénégalais. D’où l’urgence d’établir un nouveau système de gestion des importations et de trouver une solution consensuelle, définitive et durable à ce problème».

A cela s s’ajoute l’approvisionnement d’un tonnage en sucre se trouvant dans les mêmes lieux et qui pose encore beaucoup de problèmes. Selon eux, «conformément au quota délivré aux commerçants, un tonnage important légalement autorisé par la direction du Commerce Intérieur demeure bloqué au Port Autonome de Dakar, à la charge de nos membres qui continuent de payer des frais de magasinages etc». «Cette fâcheuse situation fait régner désormais le doute sur la capacité de l’Etat à garantir l’intérêt général et préserver son autorité sur toutes les parties prenantes à l’activité économique au Sénégal», ont-ils déploré.

Mame Bouh Diop, l’un des responsables de l’UNACOIS-Jappo, a par ailleurs indiqué que «l’approvisionnement du pays en sucre est confronté à beaucoup de problèmes, dont le règlement définitif incombe essentiellement à l’Etat, qui doit garantir un commerce juste et équitable».

Toutefois, l‘UNACOIS-Jappo estime que l’Etat doit «assumer toutes les conséquences que cette situation arbitraire pourrait engendrer».

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