Les besoins en produits agricoles sont estimés à plus de 200 milliards par an pour l’Etat du Sénégal. C’est la révélation faite hier, mercredi par Mamadou Diallo, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, à l’occasion de la cérémonie de réception d’un don de 8 000 tonnes d’engrais, d’une valeur de 2,3 milliards de francs CFA aux agriculteurs du Sénégal, des mains de Yuji Kubo, représentant de l‘ambassadeur du Japon, au Mole 4 du port autonome de Dakar.
«Le Sénégal perd quelque 200 milliards de francs CFA par an en importation de produits agricoles». C’est la révélation faite hier, mercredi, par Mamadou Diallo, directeur de l’Agriculture, à l’occasion de la cérémonie de réception d’un don de 8 000 tonnes d’engrais d’une valeur de 2,3 milliards de francs CFA aux agriculteurs du Sénégal. Ce don va justement servir à accroître la production du riz de contre saison de la campagne agricole et d’hivernage 2014 dans les régions de Saint Louis, de Matam (vallée du fleuve Sénégal) de Fatick et de Kaolack, avec l’objectif de réduire la dépendance des importations en produits agricoles.
Ceci s’inscrit dans le cadre du Projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés (KR2), dont le but est de fournir des engrais de qualité afin de soutenir la production agricole et d’augmenter les rendements. La cérémonie de réception s’est déroulée hier, mercredi, au Mole 4 du Port Autonome de Dakar, en présence de Yuji Kubo, représentant de l‘ambassadeur du Japon.
Le représentant de l’ambassadeur dira : « le plus important c’est d’atteindre, à l’avenir, l’autosuffisance alimentaire par le développement de l’agriculture sans aucune dépendance de l’aide extérieur ». Et mieux, toujours selon M. Kubo, «le développement des ressources humaines est la clé la plus importante pour le développement d’un pays, voire d’une société humaine. Et c’est pourquoi le Japon offre au Sénégal divers types de coopérations pour le développement de l’agriculture, comme la coopération technique à travers l’envoi de volontaires et d’experts japonais, ou encore la construction d’un centre de formation aux techniques agricoles pour les Ong».
Dans la même veine, le directeur de cabinet affirme que: «Le gouvernement du Sénégal se propose de réduire considérablement les sommes dépensées annuellement pour les importations de maïs et de riz qui représentent un manque à gagner de quelques 200 milliards de francs Cfa par an». «Ce don vient s’ajouter à divers autres déjà octroyés et totalise 10 milliards de francs CFA pour cette année», a-t-il poursuivi.
Selon M. Diallo «la volonté d’atteindre l’autosuffisance en riz à l’horizon 2017 est à la base de la mise en place en 2005 du Programme National d’Autosuffisance en Riz (Pnar) et, récemment du Programme d’Accélération de la cadence de l’Agriculture (Pracas). » Et de conclure: «L’atteinte de cet objectif passera nécessairement par l’utilisation accrue des fertilisants en général et de l’urée en particulier…».