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Les États invités à investir sur l’éducation pour combattre l’extrémisme

Publié le vendredi 9 octobre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Présentation sur: "Les nouvelles menaces : enjeux et défis"
Dakar, le 08 Octobre 2015 - L`enseignant chercheur Bakary Samb a présenté le cours inaugural ’’Les nouvelles menaces : enjeux et défis’’ lors du lancement du Master II en ’’Défense, sécurité et paix’’ du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS).

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Les gouvernants africains doivent agir sur les orientations éducatives en favorisant une plus grande inclusion afin d’éviter l’expansion des idéologies extrémistes et violentes, a indiqué le Docteur Bakary Samb, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

’’Nos gouvernants africains doivent agir sur les orientations éducatives, les programmes favorisant une plus grande inclusion des délaissées pour compte afin d’éviter un plus grand émiettement des structures sociales et étatiques (...) avec l’expansion des idéologies extrémistes et violentes’’, a-t-il dit.

Docteur Bakary Samb présentait le cours inaugural ’’Les nouvelles menaces : enjeux et défis’’ lors du lancement du Master II en ’’Défense, sécurité et paix’’ du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS).

La question éducative ’’mérite aujourd’hui un interventionnisme étatique, africain, onusien en faisant de la prévention par la socialisation le socle de la lutte contre le radicalisme religieux et l’extrémisme violent dans les décennies à venir’’, a soutenu Dr Samb.

Selon lui, la lutte contre le terrorisme ’’doit en amont se faire avec une politique de prévention par l’éducation, le renforcement des capacités, la résorption des inégalités et la promotion d’espace de socialisation alternative’’.

’’Cela paraitrait à mon sens plus efficace que les formes de guerre asymétrique qui généralement surviennent après que les groupes terroristes se redéploient dans de nouvelles zones de non droit pour menacer à nouveau les Etats fragiliser’’’, a-t-il préconisé.

Pour l’enseignant-chercheur, ’’le radicalisme religieux gagne du terrain sur le continent sous plusieurs formes alors qu’on est resté longtemps enfermés dans de vieille grille d’analyse, sur un Islam africain qui serait naturellement et durablement pacifique’’.

Cela peut s’expliquer selon lui, suite à l’émergence d’une élite arabophone, au Mali, au Niger, au Tchad, au Benin, au Nigérian et au Sénégal (…).

’’Cette élite s’installe de plus en plus dans nos Etats, le mythe de la conscience islamique traversant l’sphère y compris les confréries’’, a-t-il dit.

’’Ce mythe s’est érigé en un véritable courant captant l’idéologie exogène. Il (y a aussi) les dessous du courant traditionnel (…) qui se dirigent vers un Islam d’irrationalistes ou l’islam radical utilise la modernité technologie pour mieux combattre la modernité sociale et politique’’, a t-il souligné.