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Responsabilité sociétale d’entreprise : Le directeur de Petrosen en tournée dans le Diobass
Publié le jeudi 8 octobre 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le directeur de la Pétrosen a tenu une conférence de presse sur la découverte de pétrole aux larges des côtes du Sénégal
Dakar, le 15 Octobre 2014- Plus de 100 milliards FCFA (environ 200 millions de dollars) ont été dépensés pour découvrir du pétrole brut au Sénégal, a annoncé, mercredi à Dakar, Mamadou Faye, le Directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) lors d’une conférence de presse.




Le Directeur général de Petrosen était ce week-end en tournée économique dans le village de Sangué, dans la commune rurale de Notto Diobass. Mamadou Faye a passé en revue les problèmes économiques de la zone. Une occasion pour lui de répliquer aux attaques du maire de la commune de Notto Gouye Diama, M. Magueye Ndiaye, qui a fustigé la responsabilité sociétale d’entreprise de la société d’exploitation du gaz naturel au Sénégal, qu’il accuse de «polluer (sa) zone d’implantation» plutôt que de «l’aider».

Un nouveau pari pour la société des pétroles du Sénégal. En tournée économique ce week-end dans le Diobass, sur invitation de la Convergence pour le développement de Sangué (Codes), le Directeur général de Petrosen a fait l’inventaire des problèmes économiques auxquels restent confrontées les populations de la zone de Sangué. Il a promis de dérouler un plan d’action pour les résoudre. Des problèmes liés surtout, selon Ousmane Sène, président de la Codes, à la promotion et au développement de la contrée. Ce dernier explique que Sangué se trouve dans une zone centre qui polarise une vingtaine de villages. Une localité qui peine toujours à décoller dans le domaine de l’éducation. «La demande de scolarité étant extrêmement forte.» Or, ajoute M. Sène, «il n’y a qu’un seul lycée, qui est toujours abrité dans les locaux du Cem».
Il explique qu’un site a été retenu pour servir de localisation, mais il reste de façon urgente, à entamer sa délocalisation. Idem dans le domaine de la santé. «Il n’y a pas un centre de santé dans la contrée. Nous n’avons que des postes et cases de santé. Ces structures qui n’existent que de nom n’ont pas de personnel qualifié. Pis, il y a souvent des problèmes de rupture de produits pharmaceutiques», se plaint le porte-parole des populations.
La question de l’hydraulique sera également soulevée par le président de la Codes qui évoque un angoissant problème d’accès à l’eau, avec des effets néfastes sur le secteur de l’agriculture du fait, explique-t-il, que «nous ne pouvons pas faire de cultures de contre saison». Sangué ne dispose pas d’infrastructures routières. A en croire les populations, «les pistes de production sont abandonnées à cause de leur impraticabilité. Ce qui pose un réel problème d’enclavement de la zone, causant d’énormes difficultés pour l’évacuation des malades et la mobilité des habitants».
Fort de ce constat, le Directeur général de Petrosen, en compagnie d’une forte délégation, a fait savoir que sa société va travailler en étroite collaboration avec la Codes car, dit-il, cette dernière a déjà «identifié un certain nombre de projets dans la zone et nous allons travailler avec elle pour la mise en place de ces projets». Mieux, poursuit le Directeur général de Petrosen, «nous allons mettre en place des domaines agricoles communautaires pour le développement agricole de la localité parce que c’est cela la vision du chef de l’Etat».
Interpellé sur la récente sortie du maire de la commune de Notto Gouye Diama, accusant sa société de «polluer sa zone d’implantation», le Directeur général de Petrosen d’indiquer : «Si vous avez fait des investigations dans les localités de Gadiaga, Keur Mbir Ndao, Dieuleuk Peulh, l’électrification qui se fait localement, c’est Petrosen qui a financé cela à hauteur de 45 millions. Et ce n’est pas la seule action puisque nous avons construit une école française et arabe à Gadiaga.» Au delà de la zone de Notto Gouye Diama, poursuivra Mamadou Faye, «nous avons fait des actions à l’hôpital de Diamniadio. Nous avons construit des salles de classe à Séby Ponty. Petrosen est aussi présent à Saint Louis». Avant de marteler pour conclure : «Personne ne nous dicte notre programme. Nous avons notre propre méthode et notre vision des choses et nous allons dans le sens que nous voulons avec nos méthodes.»
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