L’adaptation de la formation duale (école-entreprise) au Sénégal à la lumière du modèle suisse va soutenir de manière efficace la qualification des ressources humaines de notre pays, a indiqué, mardi à Dakar, le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Mamadou Talla.
‘’Le modèle d’organisation et de gestion de la formation
professionnelle duale que nous allons construire à la lumière du modèle suisse pour l’implémenter dans tous les dispositifs publics et privés de formation professionnelle contribuera à l’amélioration
qualitative de l’offre nationale de formation’’, a souligné M. Talla.
Le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat a ajouté qu’un tel modèle ’’soutiendra de manière efficace et efficiente la mise en œuvre de la politique économique et sociale de qualification des ressources humaines de notre pays’’.
Mamadou Talla présidait le pré-symposium sur l’implémentation de la formation duale au Sénégal entrant dans le cadre de la mise en œuvre du mémoire d’entente portant sur un partenariat en matière de développement d’une formation professionnelle duale au Sénégal.
Lequel partenariat a été conclu en marge du XVème sommet de la Francophonie entre la Confédération suisse et la République du Sénégal, rappelle-t-on.
Ce nouveau jalon de la réforme de la formation professionnelle et technique en partenariat avec la Suisse et l’Ong ‘’Apprentissages sans frontières’’, a poursuivi M. Talla ‘’traduit notre volonté d’améliorer les capacités du système de formation professionnelle et technique pour un meilleur rapprochement de l’offre et de la demande de formation en vue d’apporter les réponses économiques et sociales adaptées’’.
Ce partenariat vise, à travers l’expertise suisse, à accompagner les différentes étapes d’une phase pilote d’implémentation d’un modèle de formation professionnelle duale au Sénégal.
Pour sa part, le directeur général de l’Enseignement post obligatoire de Vaud, en Suisse et superviseur du projet, Sévérin Beiz a expliqué le modèle dual.
Il s’agit, selon M. Beiz, ’’d’apprendre son métier non seulement à l’école mais également dans l’entreprise. Le jeune fait l’apprentissage à la main 3 à 4 jours dans la semaine avec le suivi d’un maître et fait de la théorie une fois par semeine’’.
‘’C’est ce partenariat entre l’école et l’entreprise qui fait qu’on parle de formation duale. Au Sénégal il y a beaucoup de savoir faire mais ce n’est pas valorisé. Il s’agit de formaliser et certifier les compétences de ces jeunes’’, a précisé M. Beiz.
C’est pourquoi, a-t-il précisé, ‘’il faut un consensus national entre les partenaires sociaux sur les compétences acquises dans certains métiers mais déjà il y a les grands axes tels que l’agriculture, l’hôtelerie, l’industrie, la mécanique, les métiers du Port’’.
Ce pré-symposium vise à stimuler le partenariat public-privé et
associer plus activement le secteur privé dans la mise en œuvre du projet de formation professionnelle duale au Sénégal à travers l’établissement d’un dialogue tripartite sincère et transparent ’’Etat-patronat-syndicat’’.