Le Japon a accordé au Sénégal en un an divers dons d’un montant de 10 milliards de francs CFA dans le cadre de l’aide pour la sécurité alimentaire, a révélé mercredi Yuji Kubo, chargé d’affaires et chef de mission adjoint de l’ambassadeur du Japon au Sénégal.
‘’C’est ainsi que le Japon a accordé à votre pays depuis à peu près un an, divers dons d’un montant total de dix milliards FCFA destinés à l’aide pour la sécurité alimentaire, incluant l’engrais remis aujourd’hui’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors de la réception à Dakar de 8 083 tonnes d’engrais, d’une valeur d’environ 2,1 milliard de francs CFA, un don du Japon accordé au Sénégal dans le cadre du projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés au titre de l’aide financière non remboursable du gouvernement du Japon.
Selon M. Kubo, ces dons du peuple japonais à la population sénégalaise témoignent de la volonté de soutenir le gouvernement du Sénégal et de la confiance que le Japon place en lui pour venir à bout des problèmes liés au secteur agricole.
Cependant, le chargé d’affaires à l’ambassade du Japon souligne que le plus important pour le Sénégal est qu’il puisse atteindre à l’avenir l’autosuffisance alimentaire, à travers le développement de l’agriculture, sans aucune dépendance de l’aide extérieure.
Le don de 8 083 tonnes d’engrais, d’une valeur d’environ 2,1 milliard de francs CFA, accordé par le Japon au Sénégal, servira à accroître la production du riz de contre-saison et de la campagne agricole de l’hivernage dans quatre régions du Sénégal.
‘’Le présent don va servir à accroître la production du riz de contre-saison de la campagne agricole et d’hivernage 2014 dans les régions de Saint-Louis, Matam (vallée du fleuve Sénégal) de Fatick et de Kaolack’’, a dit le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Lamine Lô.
Ce projet d’aide du Japon, qui a débuté en 1978 au Sénégal, vise à résorber le déficit de la production alimentaire, en contribuant aux efforts du gouvernement pour la réalisation de l’augmentation de la production alimentaire.
Lamine Lô rappelle que le gouvernement du Sénégal se propose de réduire considérablement les sommes dépensées annuellement pour les importations de maïs et de riz, qui représentent un manque à gagner de quelque 200 milliards de francs CFA par an.
Selon lui, c’est de cette manière que l’Etat du Sénégal parviendra à contribuer de façon significative à la réduction de la pauvreté à travers l’amélioration des revenus agricoles des agriculteurs les plus démunis.
Dans l’optique d’atteindre l’autosuffisance en riz, les autorités sénégalaises ont révisé le Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR), qui vise désormais une production d’environ 16 00 000 tonnes de paddy, soit près de 1 080 000 tonnes de riz blanc pour satisfaire les besoins de la population, estimés à environ 14,6 millions d’habitants en 2018.
Pour atteindre un tel objectif, poursuit-il, il faudra nécessairement passer par l’utilisation accrue des fertilisants en général et de l’urée en particulier (…). A cet effet, le directeur de cabinet a salué l’aide du Japon dans le secteur agricole. ‘’Le gouvernement du Japon apporte un appui considérable, notamment dans le cadre de ce projet’, a-t-il ajouté.