Les examens démarrent aujourd’hui et demain, pour les étudiants des facs de Droit et Sciences. Ces derniers demandent la réouverture du campus social. Mais pour la direction du centre des œuvres universitaires, le campus est en travaux et toute occupation par effraction entraînera contre ses auteurs des poursuites judiciaires.
Alors qu’ils entament leurs examens, aujourd’hui pour les uns et demain pour les autres, les étudiants des facultés de Droit et de Sciences réclament des chambres au campus social de l’université Cheikh Anta Diop. Jusqu’ici, son accès leur est interdit. Les représentants des amicales ont réclamé en vain des chambres pour permettre aux étudiants de réviser ou à certains de mieux effectuer leurs travaux de recherches. Cette fois, ils montent au créneau pour leur permettre de faire leurs examens dans les meilleures conditions.
Yves Nzalé, joint au téléphone par EnQuête, explique que les délégués voulaient que le campus soit ouvert, afin que les étudiants puissent préparer leurs examens. ‘’Chaque année, le campus est fermé pendant un mois ou un mois et demi, le temps de faire des réfections pour accueillir les étudiants. Par contre, cette année, le campus est fermé depuis le 31 août. Jusqu’à présent, ils disent qu’ils sont en train de faire des travaux de réfection ». Selon le délégué, cet argument ne tient pas car « ces réfections ne concernent pas tous les pavillons ». Il regrette que le COUD ne pense pas aux étudiants qui n’habitent pas et n’ont pas de famille dans la capitale. ‘’Bon nombre d’étudiants, lorsqu’ils quittent leurs maisons, viennent directement à l’université. Donc il faut penser à eux et leur donner la chance de faire convenablement leurs examens. Ce ne sont pas des cours. Un examen, si on le rate, c’est fini’’, dit-il.
‘’La réfection ne peut pas primer sur les examens’’
D’ailleurs, le délégué a du mal à croire que le COUD ne soit pas au courant de la tenue des examens, dans la mesure où c’est un démembrement de l’Etat, comme le rectorat. ‘’Si ces démembrements ne collaborent pas, les étudiants n’y peuvent rien. Il ne faut pas sacrifier les étudiants parce que le pédagogique n’a pas informé le social. Ce n’est pas une raison valable pour sacrifier les étudiants. Ce n’est pas normal’’, fustige-t-il. Yves Nzalé est d’avis que le COUD fait du dilatoire. ‘’On pouvait accélérer les travaux. Ils ne peuvent pas attendre après la tabaski pour commencer et puis la réfection ne peut pas primer sur les examens. Les examens, c’est vraiment sérieux.’’
Le COUD : ’’Les conditions ne sont pas réunies pour rouvrir le campus’’
Par rapport à cette question, la direction du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar tient à apporter quelques précisions. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, la direction soutient n’avoir reçu aucun courrier portant sur la programmation de la tenue d’examens dans les établissements pédagogiques de l’Ucad. Que depuis la fermeture du campus social, intervenue le 31 août 2015, d’importants travaux sont en cours à divers niveaux.
Ces travaux d’entretien et de réfection sont relatifs à des questions de protection, de sécurité civile, de santé publique, nécessaires pour de meilleures conditions de vie, d’existence et d’apprentissage des étudiants. La direction du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar souligne, à cet effet, que l’ouverture du campus social va au-delà de l’occupation des résidences. Elle doit être accompagnée par un ensemble de paramètres à savoir : la reprise des services de restauration, de santé, d’hygiène et de sécurité. ‘’Vu que toutes ces conditions ne sont pas encore réunies, la date de réouverture du campus social n’est pas encore fixée. Les étudiants seront informés par voie de presse, dès qu’elle le sera’’.
Selon certaines informations, des étudiants, venus passer les examens, ont forcé les portes de certaines chambres pour y passer la nuit. Le COUD prévient : ‘’Toute occupation par effraction des résidences universitaires qui sont des bâtiments publics entraînera contre ses auteurs des poursuites judiciaires conformément aux lois en vigueur.’’