Le Sénégal est cité parmi les pays africains ayant connu une amélioration de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) au cours des 4 dernières années alors que dans l’ensemble du continent le résultat s’est détérioré, selon le l’IIAG 2015 rendu public, lundi à Londres.
’’Dans 21 pays, dont 5 figurent parmi les dix pays en tête du classement, le résultat global s’est détérioré depuis 2011’’, selon le communiqué reçu à l’APS notant que six pays seulement ont enregistré une amélioration dans chacune des quatre catégories de l’IIAG : la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, la Somalie et le Zimbabwe.
La même source souligne que l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG), indique qu’au cours des quatre dernières années la progression de la gouvernance en Afrique ‘’s’est essoufflée, et révèle un paysage en transition’’.
Ainsi, relève le texte, ‘’pendant la période 2011-14, le score global moyen de gouvernance en Afrique a très faiblement augmenté de 0,2 point pour atteindre 50,1 (sur 100), avec de sensibles variations de performances, tant au niveau des pays que des catégories’’.
L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) est publié chaque année. Il fournit une évaluation approfondie de l’état de la
gouvernance dans chacun des 54 pays africains.
L’IIAG 2015 comprend 93 indicateurs regroupés sous quatre catégories : Sécurité et État de Droit, Participation et Droits de l’Homme, Développement Économique Durable et Développement Humain.
Le communiqué relève que la tendance générale au niveau du continent ‘’masque des performances contrastées au niveau régional, amenant à un écart croissant entre les différentes régions’’.
L’Afrique australe est présentée comme ‘’la région la plus performante’’, avec un score moyen de 58,9. Elle est suivie de l’Afrique de l’Ouest (52,4), l’Afrique du Nord (51,2) et l’Afrique de l’Est (44,3).
L’Afrique centrale demeure à la fois ‘’’la région qui enregistre le score le plus faible (40,9) et la seule région dont le niveau s’est détérioré depuis 2011’’, signale t-on.
Le document ajoute que l’amélioration marginale du niveau global de gouvernance du continent est tirée par les progrès enregistrés dans deux catégories seulement : Développement humain et Participation et Droits de l’Homme.
Les deux autres catégories Développement économique durable et sécurité et État de droit enregistrent pour leur part une détérioration.
Cité dans le communiqué, Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim a déclaré : ‘’Bien que, dans l’ensemble, nos concitoyens africains sont certainement en meilleure santé et vivent dans des sociétés plus démocratiques qu’il y a 15 ans, l’IIAG 2015 montre que l’évolution récente sur le continent dans d’autres domaines clés est, soit au point mort, soit en déclin, et que certains pays majeurs semblent marquer le pas’’.
’’C’est un signal d’alarme pour chacun d’entre nous. Seules des
améliorations partagées et durables dans chacun des domaines de gouvernance assureront aux Africains l’avenir qu’ils méritent et exigent’’, a-t-il ajouté.