L’observation du croissant lunaire, objet de divergences de vues à la veille des fêtes musulmanes au Sénégal, doit être l’affaire des spécialistes en astronomie, a suggéré, dimanche, à Dakar, Abdoulaye Gaye, docteur en écologie et génétique.
"Ce que je propose, c’est que l’observation de la lune soit l’affaire des spécialistes" en astronomie, a-t-il dit lors d’une conférence sur le croissant lunaire.
Abdoulaye Gaye suggère que la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC) se dote de représentants dans les collectivités locales, en dehors de la capitale.
"Il faut que les centres d’observation de la lune soient démultipliés et qu’on fasse sortir les membres de la Commission de concertation du croissant lunaire du Sénégal de leur salle. Il faut qu’elle soit représentée dans les centres d’observation de la lune", a dit M. Gaye.
Il a donné comme de bons exemples, dans ce domaine, les pratiques au Maroc, où 200 sites sont dédiés à l’observation de la lune, et en Afrique du Sud, où 20 mille musulmans se réunissent pour observer la lune.
La conférence sur le croissant lunaire, organisée par l’association "Xam Xamee Xamle", avait pour but d’apporter "une contribution de qualité permettant de trouver des solutions au problème des multiples fêtes religieuses".
Les initiatives ont été lancées au Sénégal pour emmener la communauté musulmane à s’entendre sur l’apparition du croissant lunaire, afin de célébrer les fêtes, entamer ou couper le jeûne à l’unisson, à la même date.
La CONACOC, mise en place depuis plusieurs années, ne parvient pas encore à harmoniser le calendrier des fêtes musulmanes. Elle est constituée de représentants des confréries musulmanes et d’autres membres.