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L’organisation du Hadji est une compétence, un métier, un savoir faire
Publié le dimanche 4 octobre 2015  |  setal.net
La
© Autre presse par DR
La Kaabaa, à la Mecque, lieu de pelèrinage pour les musulmans




Mieux vaut tard que jamais ! Ces trois jours de deuil national ne sont que le début de plusieurs mesures que le peuple attendait du gouvernement du Sénégal. Il devra également décréter des journées de prières et demander aux pèlerins d’être très sobre et de surseoir à toutes festivités sur l’ensemble du territoire national. Il devra également dés le retour de l’ensemble des membres de la commission organiser des assises sans délai, sur le pèlerinage et prendre toutes les mesures nécessaires pour sanctionner les uns et les autres. La responsabilité de l’Etat du Sénégal est pleine et entière dans ce drame.

Le gouvernement du Sénégal, devra également saisir l’Arabie Saoudite officiellement pour lui demander d’organiser sous l’égide des Nations Unies des assises internationales sur la sécurité du Hadji, ou la ummah islamique toute entière attend des reformes profondes et inclusive sur l’organisation du Hadji, les quotas, les rôles des Etats émetteurs de pèlerins, , et un cahier de charge à respecter par les voyagistes et les autres prestataires de services en Arabie Saoudite d’où qu’ils soient, devront respecter scrupuleusement les recommandations issues de ces assises. Ainsi qu’une mission d’enquête d’évaluation, de suivi, de qualité qui sera systématiquement envoyée aux lieux saints par chaque Etat et que les rapports soient rendus public après le Hadji de chaque année. Et que des inspections à trois mois des préparatifs du hadji se fassent par une commission internationale afin de confirmer que l’Arabie Saoudite a pris toutes les dispositions et respecter toutes les mesures de sécurité et de sureté avant l’arrivée des pèlerins.
Le gouvernement du Sénégal, doit statuer sur l’organisation nationale du hadji qui relève d’une activité commerciale de l’agence de voyage, qui est sous la supervision de la Direction du contrôle et de la réglementation du ministère du tourisme. C’est le ministère du tourisme qui donne les licences et les agréments et est chargé du contrôle, de la versification et des sanctions, s’il y a manquement dans l’exercice de l’agent de voyage. Une attention particulière autour d’une commission de vérification composée de plusieurs membres de ministères devra à cet effet valider la participation ou non, de telle, ou telle, agence de voyages. L’apport des étudiants sénégalais dans le golfe est sans commune mesure. Ces étudiants ont toujours par le passé servi de guide et apporter leur assistance oh combien précieuse et noble à nos pèlerins. Ces étudiants font partie intégrante de l’organisation du hadji comme guides et interprètes. Nous devons savoir le nombre de ces étudiants (Egypte Qatar, Koweït, Oman, Soudan etc... avec leur profil, leur localité et leur disponibilité de pouvoir accompagner la commission, servir de guides et d’interprète moyennant des allocations forfaitaires qui leur seront très bénéfique.

L’Etat est aux bancs des accusés, il a fait une usurpation de fonction, en vendant des packages hadji convoyé des pèlerins, encaissé de l’argent etc…. Ce qu’il ne devait pas faire. Son rôle n’est ni de convoyer des pèlerins, ni de vendre des hébergements, encore moins de faire des transactions financières sur le pèlerinage. La question à me poser, s’il y a des pertes, des remboursements des dommages, ou des bénéfices, comment est géré de manière comptable cette affaire du Hadji puisque la commission n’est pas une agence, encore moins une structure autonome avec pouvoir de gestion, de décaissements, de paiements etc.. Quels sont ses liens avec les impôts, le trésor et la banque?
L’e-tourisme est au cœur des formalités, des procédures et des opérations du Hadji, dés lors je ne comprends pas comment un non initié, un analphabète, un non professionnel du voyage, des circuits, de l’aérien et de hébergement qui ne sait pas utiliser les nouvelles technologies appliquées au tourisme, exercer cette activité sans savoir comment faire une réservation en ligne avec des paiements sécurisés qui requiert un identifiant et un mot de passe pour accéder au portail du Hadji de l’Arabie Saoudite, ou toutes les formalités nécessaires et obligatoires se font en respectant les délais et les conditions d’admission, ou d’acceptation qui réponde a un timing et un quota limité dans le temps.
Il y a également le problème des badges qui ne présentent plus de garantie. L’innovation c’est le bracelet électronique, qui permet à la fois de localiser, mais de contenir toutes les informations sur l’identité du pèlerin, et son extrait de santé. Ce bracelet une fois porté au bras avec un fermoir sécurisé, présente plus de garantie, de fiabilité, et ne pourrait se perdre.
Un petit pays comme le Sénégal avec un quota de 10500 pèlerins, comment se retrouver avec plus de 150 voyagistes, dont une moyenne de 70 pèlerin par voyagiste. S’ils sont tous compétents, c’est est une bonne moyenne pour contrôler suivre et maitriser son groupe, afin de lui offrir le meilleur service et encadrement nécessaire. Il appartient aux états de rendre accessible et moins cher le package du Hadji, en se conformant au stricte minimum, sans confort de luxe et du voyez moi, pour que le pèlerinage retrouve ses lettres de noblesse et sa valeur telle que édicté par le coran
Le problème des voyagistes défaillants est très grave, et l’Etat doit se montrer ferme face à ses responsabilités Nous devons dire plus jamais ça, et tous ensembles veiller à ce que le droit soit dit. Et que l’exercice de cette profession soit contrôlé. D’ailleurs un séminaire ou une rencontre nationale devrait être ouverte à l’ensemble des agences de tourisme et de voyages, pour se pencher sur l’examen des contraintes et des difficultés liées à l’exercice de cette activité. Une sélection rigoureuse devrait permettre, entre autre, d’identifier des professionnels dont les compétences, le sérieux, la droiture et l’honnêteté sont vérifiés.
A défaut de toutes ces mesures et solutions proposées, et en l’absence de volonté du gouvernement ; la Société civile et les associations de consommateurs ont le devoir de porter plainte contre l’état du Sénégal et l’Arabie saoudite et d’annoncer des poursuites contres les voyagistes véreux.

Mouhamed Faouzou Dème
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