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Sud Quotidien N° 6244 du 19/2/2014

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En attendant l’arrivée des secouristes: Un feu de brousse ravage le Ranch de Dolly
Publié le mercredi 19 fevrier 2014   |  Sud Quotidien




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Moins de trois mois après les promesses de réhabilitation du président Macky Sall, qui est allé sur place le 26 novembre dernier pour s’enquérir de son état de délabrement très avancé, le ranch de Dolly tarde a être pris en charge par les autorités. Un feu de brousse qui s’y est déclaré depuis avant-hier, lundi 17 février, a mis à nu le manque de moyens des agents du Service des Eaux et Forêts sur place.

Selon l’Aps, un feu de brousse qui s’est déclaré dans la journée de lundi à Dolly, dans le département de Linguère (Nord) se poursuivait encore hier mardi, continuant de réduire en cendres tout ce qu’il y reste comme aliment de bétail. «Une bonne partie des pâturages et un vaste espace d’arbres ont été ravagés par les flammes qui se sont déclarées aux abords du ranch de Dolly», ont rapporté plusieurs témoins.

Et l’Aps de souligner que «les efforts des habitants de la zone n’ont pas encore porté leurs fruits, alors que l’unique véhicule du Service des Eaux et Forêts est tombé en panne avant d’arriver sur les lieux de l’incendie». Cette inexistence de moyens pour faire face à des «catastrophes» de ce genre n’est pas l’apanage du Dolly..

Toutes les régions intérieures du pays ou presque, sont les parents pauvres du système en terme d’urgence et de secours, en cas de danger. Services des Eaux, forêts et chasses et Sapeurs pompiers partagent les mêmes maux.

A titre d’exemple, le mardi 21 janvier dernier, le village de Keur Laye, situé dans la Communauté rurale de Gade Escale, dans l'arrondissement de Ndindy, département de Diourbel, a été ravagé, par un incendie d'une rare violence. Il n'y a pas eu de perte en vie humaine, mais les dégâts matériels sont importants. Prés de 66 cases ravagées par les flammes, 60 machines agricoles, 100 lits et 19 tonnes de mil calcinés, 5 tonnes d'arachide et 600 kgs de niébé qui sont réduites en cendres.

Pis, l’unique véhicule de secours des Sapeurs pompiers qui a été convoyé par la compagnie de Diourbel pour porter secours aux populations dans la détresse est tombé en panne en cours de route, le temps de permettre aux flammes de tout consumer. Heureusement, il n'y a aucune perte en vie humaine, mais les dégâts matériels sont importants.

Autre région périphérique, même constat, pardon, même sort. A Sédhiou, la capacité d'intervention de la 43e compagnie des sapeurs pompiers a été mise à rude épreuve le mardi 4 février en début de soirée, avec trois incendies déclarés dans trois sites différents à la même heure. En effet, disposant d'un seul véhicule d'intervention, cette compagnie n'a pas pu être à la fois au niveau du village de Bloc et au quartier Moricounda où le feu a régné en maître pendant des heures. Là aussi, heureusement aucune perte en vies humaines n'a été enregistrée, mais les dégâts matériels sont importants.

Dakar, la capitale qui est la référence, parce que ses casernes sont équipés, n'est pas mieux lotie. En atteste, en décembre dernier, un «camion fou» qui avait déversé son béton armé sur un taximan, après avoir violemment heurté le taxi stationné sur la bande d'arrêt d'urgence qui jouxte la zone de captage, sur l'autoroute. La dépouille du chauffeur du taxi, mort sur le coup, a difficilement été retirée sous le camion par les sapeurs-pompiers, après plus de deux heures de manœuvre.

Des exemples ne manquent pas, sauf qu'ici à Dakar, les soldats du feu peuvent à tout moment compter sur l'appui des Eléments Français pour venir à bout des incendies et autres catastrophes. Les incendies de la Médina ayant emporté neuf de personnes l'année dernière etdu marché Sandaga, etc. sont encore frais dans les mémoires.

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