Le concept ‘’Ubi tey Jang Tey’’, relatif à un démarrage effectif des cours au premier jour de la rentrée scolaire, ne peut s’appliquer si les conditions nécessaires à sa mise en œuvre ne sont pas réunies, a soutenu, jeudi à Dakar, le secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS) Abdoulaye Ndoye.
"Le Cusems a participé au lancement de ce concept, mais en 2014/2015 déjà, nous avons posé des préalables, nous avions dit que beaucoup d’établissements étaient encore sous les eaux, les écoles n’étaient pas désherbées, ni désinfectées, les classes n’étaient pas fonctionnelles", a-t-il dit à la cérémonie d’ouverture de la deuxième Université d’été du syndicat, en présence du ministre délégué en charge du Budget, Birima Mangara.
Selon le syndicaliste, "les élèves qui doivent être orientés en classe de 6e et de seconde ne le sont pas encore, les élèves ne se sont pas inscrits, il n’y a pas de matériel didactique nécessaire, les enseignants ne sont pas en possession de leur emploi du temps, il est clair que cela ne se décrète pas".
"C’est pourquoi nous avons dit que pour que ce concept soit une réalité, il faut créer les conditions pour un démarrage effectif des enseignements", a indiqué Abdoulaye Ndiaye.
Les enseignant affiliés au Cusems "(…) seront à leurs postes le jour de l’ouverture des classes, mais la question’’ se posera de savoir si le gouvernement "sera en mesure de réunir toutes les conditions d’un démarrage effectif des enseignements", a assuré M. Ndoye.
Du point de vue du Cusems, a-t-il souligné, "la revalorisation du statut de l’enseignant, l’instauration d’un système de motivation des professeurs des lycées et collèges du Sénégal, le respect des accords et une gouvernance partenariale demeures des conditions essentielles pour un environnement scolaire apaisée et un enseignement de qualité".