L'affaire Karim Wade risque-t-elle de s'enliser dans les arguties ? En tout cas, depuis sa prison où il croupit depuis bientôt un an, l'ancien ministre, accusé d'enrichissement illicite et sommé de prouver l'origine licite de biens estimés à milliards, mène avec ses avocats une âpre bataille de procédure, qui n'en est pas moins médiatique.
Dans la seule journée d'hier, mardi 18 février 2014, ''Le Quotidien'' a relaté une rencontre du ministre de la Justice avec tous les chefs du Parquet, à la suite de laquelle ''instruction a été donnée au Procureur général près la Cour suprême de déposer une requête de rabat d'arrêt auprès de la Chambre de cassation''.
Selon le journal, ''le but visé est d'obtenir l'annulation de la décision prise par la même Chambre de renvoyer l'inconstitutionnalité de la CREI soulevée par les avocats de Karim Wade devant le Conseil constitutionnel''. Le ministère de la Justice n'a pas attendu longtemps pour réagir.
Et dans un communiqué rendu public toujours hier, les services de Me Sidiki Kaba opposent un démenti formel à l'information véhiculé par nos confrères : ''Dans sa livraison du mardi 18 2014 à la Une et à la page 7, Le Quotidien a écrit que la chancellerie a rencontré les chefs de parquet pour un rabat d’arrêt. La Chancellerie n’a jamais envisagé de faire faire un rabat d’arrêt''. Ce dont EnQuête doute tout de même ; nos confrères du Quotidien étant plutôt pointus sur l'information judiciaire...