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6eme campagne de sensibilisation sur le cancer du sein: 2 000 femmes vont être prises en charge
Publié le jeudi 1 octobre 2015  |  Enquête Plus




La ligue sénégalaise contre le cancer a annoncé une campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein du 1er au 31 octobre. Cette campagne dénommée ‘’Octobre Rose’’ va permettre aux femmes de se faire dépister, afin d’avoir un diagnostic rapide. Pour cette 6e édition, 2 000 femmes seront prises en charge pour un budget de 60 millions.



Les maladies cancéreuses constituent un véritable obstacle au développement. Au Sénégal, le cancer du sein est le plus fréquent, après celui du col utérin, ensuite vient celui de la prostate. Ces maladies non transmissibles peuvent guérir, si la prise en charge n’est pas tardive. Pour mieux lutter contre le cancer du sein, la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) a annoncé hier, lors d’un point de presse, le lancement de la 6e campagne d’information, de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus dénommée ‘’Octobre rose’’.

Selon la présidente de la LISCA, Dr Fatma Guenoune, 2 000 femmes seront prises en charge pour des examens de mammographie durant tout le mois. ‘’Ce programme de subvention permettra aux femmes de faire une mammographie à moindre coût, en payant 15 000 francs Cfa au lieu de 80 000, auprès d’une dizaine de radiologues privés et au niveau des hôpitaux publics. Après lecture des mammographies, les cas suspects de cancer du sein seront ainsi suivis, avec un accompagnement de la LISCA au niveau de l’Institut Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec. Le cancer détecté tôt se guérit dans 90% des cas et la femme n’a pas besoin de se mutiler’’, a expliqué Dr. Guenoune.

Selon elle, il y a un traitement où on n’a pas besoin d’amputer la femme de sa féminité, parce que quand les femmes arrivent à des stades tardifs, on est obligé de faire une mastectomie, c’est-à-dire l’amputation du sein. ‘’Actuellement, on est à plus de 1000 nouveaux cas par an et plus de la moitié meurent malheureusement, parce qu’elles arrivent à des stades très tardifs. C’est pourquoi nous organisons cet atelier de mise à niveau pour permettre aux journalistes de bien transmettre l’information’’, a-t-elle dit.

1 000 nouveaux cas de cancer du sein par an

Du 1er au 31 octobre, a dit docteur Guenone, il y a des remises de bons au niveau de la Lisca et les femmes ne déposent aucun franc au niveau de la ligue. ‘’Les radiologues privés ont consenti une réduction de 50% du coût habituel de la mammographie qui était à 60 mille. La Lisca prend les 50% et la femme les autres 50%. Donc, la femme va payer 15 mille francs au lieu de 60 mille au niveau du privé et non de la Lisca’’, a-t-elle précisé.

De son côté, la vice-présidente de la Lisca Docteur Sokhna Ndiaye a soutenu que la ligue, avec ‘’un budget limité’’, n’a pas les moyens de subventionner entièrement la prise en charge et le traitement d’un cancer. D’où l’importance de la sensibilisation. ‘’Le cancer du sein n’est pas une fatalité, on peut en guérir. Dans les pays développés aujourd’hui, on meurt rarement des cancers du sein. Malheureusement, dans nos pays, faute de moyens, le dépistage se fait à un stade très tardif et quand la malade arrive à l’hôpital à la limite, on ne peut plus rien faire. Donc, pendant le mois d’octobre, nous permettons à la femme de pouvoir faire sa mammographie à 15 mille francs, en collaboration avec des radiologues. Parce qu’une chimiothérapie, une radiothérapie et une chirurgie combinées coûtent plusieurs millions de francs’’, a soutenu Dr Ndiaye.

Nouvelle acquisition de mammographie à Tamba, Kolda et Matam

Sur ce, elle a lancé un appel à l’appui des partenaires et donateurs, tout en menant une action préventive, vu le coût élevé des traitements contre le cancer. L’objectif est ‘’d’arriver à un diagnostic beaucoup plus précoce, permettant de réaliser une prise en charge plus efficace en termes de survie, de coût financier et esthétique. Parce que, nous avons un coût relativement modeste de 60 millions de francs pour prendre 2 000 femmes en charge cette année‘’.

Par ailleurs, Professeur Marie Kâ Cissé, représentante du ministère de la Santé, a annoncé l’acquisition de nouveaux appareils de mammographie dans les régions de Tamba, Kolda et Matam pour compléter le maillage du territoire. ’’Dans un pays à budget limité, il faut une politique de prévention efficace. Il faut qu’on lutte contre le tabac, contre l’abus d’alcool et faire la sensibilisation d’une alimentation saine’’, a souligné Pr Marie Kâ.
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