Une analyse critique du processus d’introduction des langues nationales dans les systèmes éducatifs a été effectuée à travers un diagnostic réalisé dans quatre pays africains dont le Sénégal a indiqué, mercredi à Dakar, la représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Lily Hailou.
‘’Quatre études diagnostiques réalisées au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et en Gambie ont permis de faire une analyse critique du processus d’introduction des langues nationales dans les systèmes éducatifs’’, a dit Mme Hailou à l’ouverture d’un atelier de finalisation du cadre curriculaire harmonisé pour la formation des formateurs des écoles bilingues formelles et non formelles.
L’atelier regroupe des représentants du Benin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo et de l’Organisation internationale de la francophonie.
A l’issue des travaux, un plan d’action cohérent pour l’introduction des langues nationales dans les systèmes éducatifs des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) sera mis en place.
Ces études diagnostiques ont aussi permis, selon Mme Hailou, de faire ‘’un inventaire de tous les programmes d’éducation bilingue mis en œuvre par l’Etat et les organisations de la société civile’’.
Il s’y ajoute qu’’’une analyse des dispositifs de formation des formateurs et un développement d’un cadre de référence curriculaire pour la formation des formateurs en éducation bilingue (formelle et non formelle)’’ a aussi été effectuée à travers ce diagnostic, a souligné la représentante de l’UNESCO.
A la suite de ces études diagnostiques, il a été proposé la mise en place d’un cadre de référence harmonisé pour la formation des formateurs des écoles bilingues formelles et non formelles, a ajouté Mme Hailou.
Ce cadre harmonisé s’est opérationnalisé avec le développement de paquet de ressources et une banque de modules pour la formation des formateurs à l’éducation bilingue’’, a-t-elle dévoilé.
Elle a plaidé pour que ces acquis ‘’débouchent sur un plan d’action cohérent, pertinent, réaliste et soutenable dans un court terme’’.
Lily Hailou a affirmé que l’apprentissage dans sa langue est un gage de réussite pour l’acquisition des compétences écrites, orales et de la vie courante’’.
Elle a rappelé que l’objectif de la rencontre ‘’est de finaliser le paquet de ressources et planifier la validation politique et une mise à l’essai effective d’un curriculum harmonisé pour l’éducation bilingue dans un contexte multilingue dans les pays de la CEDEAO.
Elle a indiqué que la feuille de route produite à l’issue de l’atelier sera ‘’un intrant essentiel du cadre de coopération avec l’UNESCO pour les deux prochaines années avec les pays représentés à la rencontre.
Mme Hailou a enfin réitéré la volonté et l’engagement de l’UNESCO ‘’à accompagner les Etats membres de la CEDEAO afin qu’ils relèvent les défis auxquels ils font face notamment dans les domaines de la qualité des enseignements-apprentissages et de la prise en charge des exclus.