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Lutte contre la recrudescence des meurtres au Sénégal : Layène prêche le rétablissement de la peine capitale
Publié le mardi 29 septembre 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
La communauté Layene célèbre la Tabaski
Dakar, le 25 septembre 2015 - La communauté Layène a célébré la prière de la Tabaski. La fête de la Tabaski a été célébrée les Jeudi 24 et vendredi 25 au Sénégal.




Face à la recrudescence des meurtres, Layène plaide l’instauration de la peine de mort. Pour la confrérie fondée par Limamou Laye, cela peut réduire considérablement la violence qui gagne du terrain au Sénégal.

Layène s’inquiète de la montée de la violence au Sénégal. Cette peur s’explique par la récurrence des meurtres constatés depuis quelque temps. Elle a été le sujet phare du sermon de Mame Libasse Laye, imam de ladite communauté, lors de la commémoration de la Tabaski vendredi dernier. Selon le petit-fils de Limamou Laye qui dirigeait la prière de l’Aïd El Kébir à Yoff, l’Etat manque de mécanismes pouvant dissuader les auteurs de crimes. A l’image de la famille omarienne, Mame Libasse Laye prêche un retour de la peine de mort conformément aux recommandations de l’islam. Il dit : «Si on donnait la mort à chaque personne qui tuait son semblable, aujourd’hui, on n’en serait pas à la fréquence des meurtres au Séné­gal.» L’imam prévient : «On se base sur des lois anti-islamiques créées par l’Occident pour juger. Ces textes n’ont aucune valeur devant le Tout-Puissant. Tous ceux qui sont chargés de juger les gens avec des lois autres que la charia ne verront que du feu le jour du jugement dernier.»

Par ailleurs, Mame Libasse Laye s’est également prononcé sur les cas de suicide dans le pays. De ce fait, il exhorte les gens à croire en Dieu et à accepter les souffrances qu’Il leur fait endurer. Le saint homme n’a pas épargné ceux qui s’adonnent à la grève de la faim ou s’immolent pour se faire entendre. «Les gens qui s’immolent et observent la grève de la faim ne croient pas en Dieu. C’est Lui qui fait subir des souffrances aux êtres hu­mains. Le musulman doit accepter les peines. Dieu, pour mesurer ta foi envers Lui, te fait endurer des supplices. Son objectif est d’identifier les croyants», explique le marabout.

Abdoulaye Diouf Sarr sur le rétablissement de la peine de mort
«C’est un débat qu’il faut affronter…»
Interpellé à la fin de la prière sur la nécessité de poser le débat sur la peine de mort, le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire estime que cette question est un «débat de société». «Ces débats transcendent toutes les couches et toutes les populations de manière globale. C’est un débat qu’il faut approfondir et affronter pour l’intérêt du Sénégal», estime Abdoulaye Diouf Sarr. Pour le maire de Yoff, l’Etat va prendre toutes les dispositions pour que le Sénégal reste et demeure un pays de paix.
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