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Couacs, désordre, théatralisation du pèlerinage: Macky Sall fait la leçon et compte sévir
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La prière de la Tabaski à la Grande Mosquée de Dakar
Dakar, le 25 septembre 2015 - Le chef de l`État du Sénégal a effectué la prière de l`Aïd el Kébir à la Grande Mosquée de Dakar. Plusieurs membres du gouvernement y ont également effectué le rituel.




Le président de la République, comme le veut la tradition, s’est adressé aux Sénégalais, après la prière de l’Aïd El Kébir. Macky Sall a invité les Sénégalais à modérer leur manière d’organiser la fête de Tabaski. Il a surtout promis une concertation nationale, pour éviter les manquements notés dans l’organisation du pèlerinage à La Mecque.



A l’occasion de la célébration de la fête de Tabaski, le président de la République Macky Sall s’est prononcé sur l’actualité nationale et internationale. Il a présenté ses condoléances et celles du peuple sénégalais à toute la « Umma » islamique, suite à la bousculade mortelle qui a endeuillé toute la communauté musulmane, lors du pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, avec 769 décès et 934 blessés parmi lesquels des Sénégalais. « Tout cela nous interpelle, interpelle notre conscience sur la façon dont nous devons organiser le pèlerinage. Certainement, après les enquêtes qui seront menées et qui ont déjà débuté à Mouna, chaque pays doit réévaluer son organisation et sa méthode », a-t-il déclaré.

Revenant sur l’organisation du pèlerinage au Sénégal, Macky Sall a reconnu que des manquements ont été notés et a promis des mesures pour éviter cela dans l’avenir. « Nous avons, nous-mêmes (connu) des manquements. Un diagnostic très précieux sera fait et toutes les mesures de redressement que nécessitera la situation seront prises sans délai », a promis le chef de l’Etat. «Nous mettons énormément d’énergie dans l’organisation du pèlerinage, au point que nous risquons de perdre l’essentiel de ce rite fondamental de l’islam.

Tellement, il y a du désordre, de la théâtralisation du pèlerinage que finalement nous perdons l’essentiel », a-t-il regretté. Pour conclure, le locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor a annoncé des concertations nationales, en collaboration avec les autorités saoudiennes, pour mettre un terme aux couacs notés, chaque année, dans l’organisation du Hadj dans notre pays. ‘‘Je crois qu’à l’issue, j’inviterais à une véritable discussion autour de l’organisation du pèlerinage et de concert avec les autorités saoudienne pour que tout soit revu’’, a-t-il déclaré

La prière de l’Aïd a également été une occasion pour aborder le volet festivités. Le président a ainsi invité les Sénégalais à baisser « la pression sociale » qui entoure cet événement. «Concernant la fête de la Tabaski, la plus grande fête musulmane, je pense que la pression sociale devra être revue (…) donc, la fête de la Tabaski, ce n’est pas ce faste, cette pression sur les pères de famille, sur les mères et les enfants.

Notre société doit refuser cela », a exhorté le Chef de l’Etat. Accompagné du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, il a effectué la prière de l’Aïd El Kébir à la Grande mosquée de Dakar sous la direction de l’Imam ratib El hadji Alioune Moussa Samb. Le chef de l’Exécutif a par ailleurs invité la presse à aider les autorités dans la sensibilisation contre cette pratique qui hante les chefs de famille, chaque année. « Evitons vraiment cette pression qui n’est pas justifiée. Rien ne le justifie et qui fait que véritablement quand on parle de Tabaski, c’est le calvaire pour les pères de famille ». Macky a également recommandé aussi aux chefs de famille d’éviter de s’endetter pour les besoins de la Tabaski, car cela a des conséquences néfastes.
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