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Promesses d’amnistier les putschistes du Rsp: Révélations du général Gilbert Diendéré
Publié le jeudi 24 septembre 2015  |  Sud Quotidien




Les soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) n’auraient pas pris l’initiative de demander l’amnistie en cas de retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso. C’est plutôt les médiateurs de la Cedeao qui leur auraient fait la proposition pour un règlement à l’amiable de la crise qui sévit au pays des hommes intègres. La révélation est du général putschiste, Gilbert Diendéré dans un entretien radiophonique accordé hier, mardi soir, à Sud FM.

Le général putschiste est aussi revenu sur les discussions entre soldats loyalistes et les éléments du Rsp aux fins d’éviter un bain sang, puisque les premiers avaient pris la ferme décision de désarmer les hommes de Gilbert Diendéré. Rappelons que les chefs d’Etats envoyés par la Cedeao pour la médiation, ont, à l’issue du sommet d’Abuja tenu hier, demandé à la RSP de déposer les armes. Tout en affirmant leur souhait de voir le Président Kafando reconduit dans ses fonctions. Une délégation de chefs d’Etat a été envoyée à Ouagadougou pour poursuivre, ce mercredi, les discussions dans la capitale burkinabé.

L’amnistie que souhaitent les militaires putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) serait une proposition des médiateurs de la Cedeao. La révélation est du général putschiste, Gilbert Diendéré, dans une interview accordée hier soir, à la radio sud fm. «L’amnistie nous a été proposée par la Cedeao, nous l’avons accueillie favorablement ». Et d’ajouter : «Nous souhaitons de notre pays que l’amnistie puisse être acceptée de manière à rassurer les hommes du Rsp», a-t-il déclaré sur les ondes de la première radio privée au Sénégal.

Par ailleurs, le général putschiste, déclare : «Nous sommes satisfaits de l’accord obtenu à Abuja. Nous attendons d’avoir les détails et de connaître les modalités de son application. Nous attendons les chefs d’Etat demain matin (Ndrl, aujourd’hui) pour la poursuite des négociations», dit-il.

Gilbert Diendiéré est aussi revenu sur les discussions entre soldats loyalistes et les éléments du Rsp : «Nous avons déjà discuté entre éléments du Rsp et ceux que vous appelez loyalistes. Nous sommes parvenus à un accord. Nous comptons faire un cantonnement des troupes du Rsp. Et comme il a été demandé, les troupes venues de l’intérieur vont commencer à faire mouvement vers leur base respective ». Et de préciser que «les négociations se sont déroulées entre les chefs de corps des unités venues de l’intérieur et le chef de corps du régiment de la sécurité présidentielle. Ce sont des responsables de la même promotion, qui se connaissent bien et cela a facilité les négociations. Ils sont tombés d’accord sur les modalités du cantonnement du Rsp, c’est-à-dire le retour de tous les éléments dans la caserne, la remise et le stockage de l’armement. En ce qui concerne les unités du ministre de l’intérieur, leur retour progressif vers leur base respective a été arrêté ». Dans la même veine, Rfi citant Diendéré, précise que les soldats de l’armée loyaliste qui sont venus de l’intérieur du pays, doivent reculer de 50 km, selon les accords.

Elle souligne que l’accord a été signé solennellement devant le MoghoNaba, le roi des Mossis et autorité morale au Burkina Faso. Il a été paraphé par le commandant AbdoulazizKorogho, chef de corps par intérim du RSP et quatre officiers envoyé par l’état-major.
Le général putschiste souligne que des sanctions contre le Burkina seraient dommageables. Néanmois, Gilbert Diendéré se dit «optimiste par rapport à l’avenir. Cet accord va nous permettre d’accueillir l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. Je souhaite que les élections qui arrivent très bientôt, se déroulent dans de bonnes conditions, c’est-à-dire de transparence. Nous sommes pour des élections inclusives », dit-il.

En outre, selon Rfi, le général putschiste Gilbert Diendéré a affirmé hier, mardi, dans la soirée que le Président de la transition Michel Kafando sera « remis en selle » aujourd’hui,mercredi. «Kafando, c’est déjà acté. Les chefs d’Etat [de la Cédéao] arrivent demain pour le remettre en selle. Théoriquement c’est moi qui vais les accueillir demain, et Kafando les raccompagnera après. »
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