Orphelins du "Joola": Les cadres casamançais comptent "mettre la pression sur l’État" #aDakar

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Orphelins du "Joola": Les cadres casamançais comptent "mettre la pression sur l’État"

Publié le mercredi 23 septembre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

"Aujourd’hui, 13 années après la perte de leurs parents, il n’est pas question qu’on laisse en rade tous ces orphelins qui ont besoin plus que jamais du soutien de l’Etat’’, selon le secrétaire général du collectif, Moussa Cissé.

Il animait mardi à Dakar un point de presse, en prélude à la commémoration de la date anniversaire du naufrage de ce navire.

Le collectif espère que son appel sera entendu pour continuer la prise en charge des orphelins, afin que l’’’injustice" que constitue la tragédie du Joola soit réparée auprès des orphelins.

Pour Moussa Cissé, vu la surchage, le bateau ne devait pas partir de Ziguinchor le jour du drame.

‘’Au lendemain du naufrage, le président de la République avait reconnu la responsabilité pleine et entière de l’Etat du Sénégal dans la survenance de la catastrophe en exprimant par la même occasion la volonté de l’Etat d’accompagner les familles des victimes’’, a-t-il rappelé.

C’est pourquoi le collectif estime que ces orphelins ont aujourd’hui plus que jamais besoin de l’aide de l’Etat parce que ceux qui avaient 5 ans ont atteint l’âge de 18 ans.

Au nombre de 1900, pour un total de 1864 victimes, selon les chiffres officiels, les orphelins du bateau le Joola ont été déclarés pupilles de la Nation en 2010 avec une prise en charge mensuelle de 25000 francs Cfa.

Depuis, plus de la moitié de ces orphelins ont atteint la limite d’âge (18 ans) et ne sont plus pris en charge par l’Office national des pupilles de la nation, qui a fait passer l’allocation à 30 000 francs, en 2015.

Lors de leur conférence de presse tenue lundi à Dakar, en prélude à la commémoration de l’anniversaire du Joola, les associations de familles de victimes ont averti en annonçant qu’en 2020 tous les orphelins ne bénéficieraient plus de cette allocation, alors même qu’ils auront besoin de l’appui de l’Etat pour leurs études supérieures.

Ainsi, le collectif accompagne les associations dans cette dynamique pour un soutien aux enfants des victimes du naufrage.

A ce jour, le naufrage du Joola reste la plus grande catastrophe maritime de l’humanité en termes de victimes.