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Année scolaire 2015/2016: Rendre concret le concept « Ubbi tey jang tey »

Publié le dimanche 20 septembre 2015 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
Le ministre de l`éducation nationale donne les résultats du Concours général
Dakar, le 09 Juillet 2015 - Le ministre de l`éducation Nationale, Serigne Mbaye Thiam a, au cours d`une conférence de presse, donné les résultas du Concours général 2015. Cette édition est marquée par les bons résultats de l`école des jeunes filles Mariama Bâ.

En perspective de l’ouverture prochaine des classes, la Cosydep et ses partenaires ont organisé en début de semaine un atelier de partage. Ils préparent le lancement de la campagne de sensibilisation dénommée « Ubbi tey jang tey ».

La coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) et les acteurs de l’éducation comptent faire du slogan « Ubbi tey jang tey » une réalité. En atelier mardi dernier au siège de ladite organisation, les différents acteurs du secteur de l’éducation ont pris des engagements pour l’effectivité de ce concept. Syndicalistes, société civile et les autorités étatiques sont d’accord sur la nécessité de démarrer les cours, le jour de l’ouverture des classes. Pour réussir ce défi, ils misent sur la sensibilisation. Selon les promoteurs de cette nouvelle approche, « Ubbi tey jang tey » est une campagne de mobilisation citoyenne qui veut la participation de tout le monde pour une meilleure école.

Dans cette perspective, les collectivités locales sont invitées à participer activement à la campagne, car elles sont plus proche des populations et aussi : « l’école est une compétence transférée ». Les partisans d’une année scolaire paisible ont invité les élus locaux à prendre toutes les dispositions pour que les écoles soient prêtes à accueillir les élèves, le jour de l’ouverture des classes. Venu représenter les collectivités locales, Ousmane Badiane estime qu’elles doivent mobiliser les communautés pour que toutes les écoles ouvrent en même temps. Les administrations locales doivent prendre en charge correctement les établissements scolaires car, « c’est inacceptable qu’une école ouvre pendant plus d’une semaine, sans qu’il y ait cours », a déclaré l’ancien vice-président du défunt Conseil régional de Dakar.

Les participants ont affiché leur optimisme quant au succès de la campagne « Ubbi tey jang tey ». Initié depuis l’année dernière, ils estiment que la campagne de 2014/2015 était un succès. Ils sont conscients que l’effectivité se fera dans le long terme et de manière progressive. « Nous sommes conscients qu’on n’aura pas un résultat à 100%, mais l’essentiel, c’est de faire des progrès importants », explique Cheikh Mbow le coordonnateur de la Cosydep. Selon lui, pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés, il faut qu’il y ait le concours des parents d’élèves, enseignants, de l’Etat et des collectivités locales. Selon un document remis à la presse, en perspective de la campagne de 2015, la Cosydep et ses partenaires comptent sur l’engagement de tous les acteurs du système éducatif. Ils invitent l’Etat à anticiper sur toutes les menaces qui pèsent sur une bonne rentrée. Ils invitent aussi les syndicats à renforcer leur attachement à leur outil de travail en bonne articulation avec l’action revendicative.

« Nous nous engageons à protéger l’école »

La préoccupation de tous les participants à cet atelier a été : comment faire pour avoir une année sans perturbation ? Sur ce point précis, ils ont tous donné des assurances. « Nous nous engageons à protéger l’école. On n’est pas là pour la détruire, car sans elle, nous n’existons pas. J’espère qu’on arrivera à démarrer les cours le jour de l’ouverture et que cela durera toute l’année », espère le secrétaire général du syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Souleymane Diallo. Dans ce sens, le coordonnateur du Mouvement du 23 juin (M23), Mamadou Mbodj, invite l’Etat à respecter ses engagements vis-à-vis des syndicats d’enseignants. Optimiste, il soutient qu’il y a une totale synergie entre les acteurs pour que « Ubbi tey jang tey » soit une réalité.

Malgré ce consensus affiché, certains syndicalistes n’ont pas manqué de mettre en garde l’Etat contre un non-respect des accords signés. « Si l’Etat ne respecte pas ses engagements, il n’y aura pas une année scolaire paisible. Nous sommes en ordre de bataille », prévient le secrétaire général du Sels qui a déjà déposé un préavis de grève sur la table du ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam.