Amnesty International a invité jeudi à le Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) ’’de cesser d’avoir recours à la force meurtrière, aux coups et à toute autre forme de violence pour réprimer’’ les manifestations de populations au au Burkina Faso.
Dans un communiqué reçu à l’APS, l’ONG de défense des droits humains a aussi exigé la libération des membres du gouvernement de transition ‘’détenus arbitrairement’’, signalant que des manifestants avaient été frappés et avaient essuyé des tirs à la suite du coup d’État du 17 septembre.
Amnesty International estime que les membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) doivent s’abstenir d’avoir recours une nouvelle fois à une force excessive contre des manifestations pacifiques de grande ampleur qui s’annoncent en réaction à la dissolution du gouvernement de transition.
Le général Gilbert Diendéré, bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré depuis plus de 30 ans, a été proclamé jeudi président du Conseil national pour la démocratie (CND), la junte militaire qui a renversé les autorités de transition au Burkina Faso.
Une "grave situation d’insécurité pré-électorale régnait au Burkina", a expliqué l’ancien chef d’état-major particulier du président Compaoré pour justifier ce coup de force.
Lui et ses hommes sont donc "passés à l’acte" en raison "des mesures d’exclusion prises par les autorités de transition" et pour "empêcher la déstabilisation du pays", a dit le général Diendéré, considéré comme le patron historique du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).