Quatre pays de la sous-région dont le Sénégal vont mettre en place un réseau sous-régional qui servira de cadre de recherche, de réflexion et de proposition des communautés pour une meilleure gestion des écoles africaines, a annoncé, mardi, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Baba Ousseynou Ly.
Ces pays que sont le Sénégal, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, en coopération avec l’Agence japonaise de coopération internationale(JICA), ont mis en place des projets d’amélioration de la gestion de l’école en mode décentralisé.
Parmi les projets envisagés par ces quatre pays, figure la mise en place d’un réseau sous-régional ‘’qui permettra d’étendre un cadre de recherche, de réflexion et de proposition à nos différents pays pour que la gestion de l’école par les communautés puisse être renforcée de jour en jour’’, a-t-il expliqué.
S’exprimant lors de la cinquième rencontre sous-régionale de partage d’expériences des projets, d’amélioration de la gestion de l’école au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale indique que ces quatre pays sont en train d’expérimenter un mode de gestion de l’école par les populations.
‘’Nous développons une gestion locale de l’éducation qui fait participer les communautés à la base à la gestion de l’école, puisque l’Etat ne dispose pas de toutes les ressources technique, financière et humaine pour prendre en charge cette question’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous pensons qu’avec l’accompagnement du Japon qui a une expérience dans ce domaine, nous allons essayer d’avoir ce réseau et après son retrait que l’on puisse pérenniser cette stratégie avec nos techniciens qui ont partagé des expériences au niveau sous-régional’’, a-t-il soutenu.
Revenant sur l’atelier, Baba Ousseynou Ly souligne que cette rencontre entre dans le cadre des réunions périodiques que les quatre pays tiennent afin d’évaluer les pratiques en matière de gestion communautaire de l’éducation et de partager la réussite et voir comment mutualiser ces expériences porteuses de progrès au niveau éducatif.
Dans le cadre de cette concertation, le Groupe A, celle du Sénégal, va faire une descente sur le terrain à Fatick afin de vérifier ce qui a été fait, et voir comment les populations à la base vivent cette stratégie de gestion locale de l’éducation par les communautés.
De son côté, le représentant-résident de la JICA, Ryuichi Kato, a salué les projets élaborés entre les quatre pays, qui ont enregistré des résultats importants, notamment le renforcement des outils de formation et de suivi et l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation par la participation communautaire.
Selon lui, ces efforts doivent être renforcés pour atteindre définitivement les objectifs et pour enfin assurer la réussite totale des interventions.
’’Au Sénégal, l’implication des communautés dans la gestion de l’école constitue une volonté réelle des autorités’’, a-t-il indiqué, citant en exemple le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence de l’éducation et de la formation(PAQUET), mis en œuvre par l’Etat du Sénégal.
‘’Je reste persuadé que dans chaque pays présent ici, la responsabilité des communautés constitue un défi à relever pour éliminer les facteurs faisant obstacle au développement d’une éducation de qualité dans tous les cycles d’enseignement’’, a-t-il soutenu.