Le Sénégal pourra s’engager, entre 2020 et 2035, à réduire sur fonds propres ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 à 9%, a déclaré, lundi à Dakar, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, soutenant toutefois que les ambitions de développement économique du pays ne seront pas ‘’sacrifiées’’.
’’Nous ne perturberons pas nos objectifs de développement du point de vue PSE (Plan Sénégal émergent). Au contraire, nous voulons une société plus résiliente et une économie sobre en carbone’’, a t-il dit.
M. Baldé présidait l’atelier de validation technique de la Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) qui est, selon lui, la contribution nationale en matière de réduction d’émission de GES.
Par rapport au ‘’scénario inconditionnel’’, M. Baldé a dit compter sur l’appui international ‘’ en termes d’accès au financement et d’accès aux technologies ’’pour réformer l’industrie et polluer le moins possible pour aller jusqu’à 27 % de réduction à de GES’’.
‘’Le Sénégal, comme la plupart des pays en développement, n’était pas obligé d’avoir un engagement en matière de réduction de GES mais nous sommes des Etats responsables. Donc nous allons contribuer à la dynamique globale, car nous appartenons à la même planète’’, a-t-il expliqué.
’’Les secteurs concernés, selon lui, sont l’énergie, le transport, l’agriculture la foresterie et surtout la gestion des déchets avant de revenir sur la cherté des coûts d’adaptation’’.
‘’Les coûts d’adaptation dans le secteur de la pêche par exemple peuvent aller jusqu’à 230 milliards de FCFA. C’est extrêmement élevé. Il nous faut être accompagné et c’est pour cela que la solidarité internationale est requise’’, a ajouté M. Baldé.
Le CPDN devra être déposé avant le 1er octobre à la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en prélude à la COP 21 prévue à Paris en décembre.
’’Sur les 192 Etats membres, seuls 33 se sont acquittés de cette démarche’’, a souligné Abdoulaye Baldé.