Une semaine après la levée du gel des importations de l’oignon, les marchés de Dakar sont bien approvisionnés en oignons hollandais. Même si les prix sont jugés abordables par les vendeurs, certains clients trouvent que le produit est cher. Un tour au marché Castor de Dakar nous a permis de faire ce constat.
Il est 16heures 30 m au marché Castor de Dakar. En cet après midi de vendredi 11 septembre, la chaleur hivernale dicte sa loi. Une ambiance bon enfant règne sur les lieux. Des sacs d’oignons superposés par ci et par là, campent le décor des grands magasins. Les étals sont également bien remplis. Outre l’oignon, la pomme de terre aussi est en quantité suffisante sur le marché. Trouvée en pleine marchandage, Mamadou Diallo, un commerçant juge abordables les prix de l’oignon et de la pomme de terre. « L’oignon importé est disponible sur le marché depuis pratiquement une semaine. Le kilogramme de l’oignon importé est aujourd’hui vendu entre 350 et 400 francs. La pomme de terre pour sa part, se vend à 400 francs le kilogramme et est de bonne qualité marocaine »,renseigne-t-il.
A quelques encablures, Pape Amadou Diop tient son écope. Assis sur un tabouret, les yeux rivés sur sa marchandise, ce jeune vendeur de denrées pense lui aussi que les prix sont abordables.
« Vraiment je ne peux pas comprendre l’Attitude des clients. Actuellement le marché est inondé d’oignon vendu à bon prix et ils déplorent toujours la cherté des denrées. A cette période de l’année, l’oignon importé ne peut pas être vendu à moins de 300 francs et c’est pareil pour la pomme de terre », se désole-t-il.
Selon Adama Ndiaye, grossiste, rencontré dans sa boutique, le sac de l’oignon coûte actuellement 8000 francs, mais précise-t-il, si le client achète une dizaine de sac , on peut rabaisser le prix en vendant le sac entre 7000 et 7500 francs.
Du côté des consommateurs, on décrie toujours la cherté des denrées. Même si les femmes rencontrées au marché Castor s’accordent sur le fait que l’oignon et la pomme de terre sont disponibles en quantité suffisante et de bonne qualité, elles se plaignent des prix .
« C’est Vrai que le marché est bien ravitaillé en denrées surtout en oignon mais cela ne s’est pas répercuté sur les prix. Acheter le kilogramme d’oignon à 400 francs pour nous qui avons une grande famille, c’est difficile avec cette conjoncture », déplore Fatima Ly, la quarantaine révolue trouvée devant un étal en train de s’approvisionner.
Abondant dans le même sens, Amy Sow, sachet à la main, soutient : « Nous préférons l’oignon importé au local. Cependant, il est vendu à un prix élevé mais nous sommes obligés de l’acheter parce n’ayant pas le choix».