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© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal |
Une crise sévit au journal Direct Info. Hier, le personnel du journal a organisé un sit-in devant ses locaux pour exiger le départ du directeur général, M. Pape Diogaye Faye, et le paiement des arriérés de salaires.
Le torchon brûle entre le personnel et la direction du journal Direct Infos. Les revendications sont inscrites sur les pancartes : «Non aux licenciements abusifs», «Que Cheikh Amar prenne ses responsabilités», «Pape Diogaye démissionne», «Pape Diogaye dégage». Ils reprochent au directeur général «une gestion irresponsable» de la structure. Massaer Dia, secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), détaille la plateforme revendicative : «Nous exigeons le départ du directeur général, M. Pape Diogaye Faye. Nous réclamons le paiement des retards de salaires des correspondants et de l’ensemble du personnel. A l’heure où je vous parle (hier), nous ne sommes pas encore payés. Nous étions partis à la Korité sans recevoir un sous.» Il ne comprend pas cette situation de crise dans leur journal : «C’est la première fois dans l’histoire de notre boîte que nous connaissons une telle situation. Jamais avec Baba Tandian nous avons connu pareille situation. Avant l’ouverture de Direct Infos, nous sommes restés 6 mois sans travailler et on percevait nos salaires», souligne-t-il.
Aujourd’hui, les travailleurs lancent un appel au propriétaire du journal, Cheikh Amar, pour qu’il prenne ses responsabilités. «Nous ne voulons plus de Pape Diogaye Faye comme directeur. Il a mis le journal à genoux avec des licenciements abusifs. Il a renvoyé dix personnes en une année.»
Pour sa part, le directeur balaie d’un revers de main les accusations de ses employés. Il explique : «La plupart des personnes qui n’ont pas reçu leurs salaires étaient en fin de contrat. Une bonne partie du personnel avait des contrats à durée déterminée. Une fois que le contrat est arrivé à terme, l’employeur est libre de prolonger ou d’y mettre un terme. C’est ce qui s’est passé avec certains d’entre eux.» Pape Diogoye Faye met au «frigo» les accusations d’arriérés de salaires : «Les salaires sont payés. On a fait mieux en leur donnant une avance sur leur salaire du mois prochain pour préparer la Tabaski.» Selon lui, Massaer Dia n’est pas content du redéploiement du personnel qu’il a effectué ces derniers temps. «A mon arrivée, j’ai réorganisé la boîte en réduisant le personnel pour permettre aux employés d’avoir des salaires décents. C’est par la suite que j’ai destitué Massaer qui était le chef de desk économie pour en faire un reporter à la disposition de la rédaction», déclare-t-il.
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