L’Agence nationale d’assistance à la sécurité de proximité a mis à la disposition de la police nationale 2000 agents, 1000 à la gendarmerie et 565 autres à l’administration territoriale. La convention symbolisant la mesure a été signée hier, lundi 17 février en présence du ministre de l’Intérieur et des parties concernés. Occasion pour Abdoulaye Daouda Diallo de clarifier que l’ASP n’est pas mis en place «au prix d’une disqualification ou d’une concurrence» aux forces de l’ordre, ses éléments n’étant pas «des agents d’autorité»
L’Agence nationale d’assistance à la sécurité de proximité (ASP), par l’entremise de son directeur, Pape Khaly Niang, s’est engagé à mettre 2000 agents à la disposition de la direction de la police nationale, 1000 autres à la gendarmerie et 565 autres assistants à la sécurité de proximité vont officier à l’administration territoriale. Cette mesure est, selon Pape Khaly Niang directeur de l’ASP, une synergie d’action pour assurer à la population une sécurité battue sur la prévention, l’assistanat, le secours et la citoyenneté. Il s’exprimait lors de la cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre l’ASP et respectivement la Gendarmerie nationale, la Police nationale et la Direction générale de l’administration et du territoire (DAGAT).
Présidant la cérémonie, Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre de l’Intérieur, a quant à lui insisté sur le rôle que pourront jouer ces jeunes dans la société sénégalaise. A l’en croire, «l’analyse de la géopolitique sous-régionale et régionale indique que la sécurité est un préalable au développement et à la stabilité nationale. Or, un diagnostic sans complaisance de la situation sécuritaire du Sénégal démontre que les forces de sécurité traditionnelles, malgré leur professionnalisme avéré, leur dévouement et les efforts de mutualisation des moyens ont encore du mal à assurer la sécurité dans sa globalité et surtout faire reculer le sentiment d’insécurité».
Toutefois, il a insiste sur le fait que les agents de l’agence de la sécurité de proximité ne sont pas des suppléments des forces de l’ordre, encore moins une façon de se douter de leur compétence, mais de simples volontaires qui leur viennent en appoint. Mieux, Abdoulaye Daouda Diallo voit dans la collaboration, un moyen qui vise à promouvoir une sécurité participative fondée sur la citoyenneté en ce sens que l’ASP n’est pas créée «au prix d’une disqualification ou d’une concurrence» avec les forces de défense et de sécurité. «Cette agence vient plutôt en appoint à ces forces avec la précision que ces agents à la sécurité de proximité ne sont pas des agents d’autorité», a précisé le ministre de l’Intérieur.
Pas de concurrence entre agents de l’ASP et forces de l’ordre
Abdoulaye Daouda Diallo s’est voulu claire: «l’ASP se déploie dans le domaine de la prévention et concrétise la volonté d’instaurer une sécurité de proximité». Ce qui fait qu’avec cette agence, «l’Etat a trouvé un palliatif de décharger les forces de sécurité traditionnelles de certaines tâches et de se concentrer sur leur mission régalienne. Cette réorientation stratégique des paradigmes de sécurité s’est incidemment traduite par une articulation entre la sécurité et l’emploi», s’est-il réjoui. Le ministre de l’intérieur n’a pas manqué également de rappeler aux nouvelles recrues pour la sécurité de proximité l’importance de l’éthique dans leur profession.
D’ailleurs, en plus des structures citées ci-dessus, l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité mettra aussi à la disposition du ministère du Tourisme et des Transports aériens 1.000 éléments. La signature de convention avec le ministère du Tourisme et des Transports aériens est prévue ce mardi, a annoncé son directeur général, Papa Khaly Niang.
Et de renchérir que dans les semaines à venir, l’ASP mettra 700 assistants à la sécurité de proximité à la disposition du ministère de la Pêche, 700 à la disposition du ministère de la Jeunesse et 800 autres seront affectés au département de la Justice et 120 à la Direction générale du trésor.
De même, dans la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation, des collectivités locales ont sollicité un nombre important d’assistants à la sécurité de proximité, a informé Papa Khaly Niang.
