La mise en place de l’Agence pour la sécurité de proximité (ASP) ne s’est pas faite ''au prix d’une disqualification ou d’une concurrence’’ avec les forces de défense et de sécurité, a déclaré, lundi à Dakar, le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo.
M. Diallo s’exprimait lors la cérémonie de signature d'une convention de partenariat de l'ASP avec respectivement la Gendarmerie nationale, la Police nationale et la Direction générale de l’administration et du territoire (DAGAT).
A travers cette convention, l’ASP met à la disposition de la Gendarmerie 1.000 assistants à la sécurité de proximité, 2.000 assistants à la disposition de la Police nationale et 565 à la disposition de la DAGAT.
''Cette agence vient plutôt en appoint à ces forces avec la précision que ces agents à la sécurité de proximité ne sont pas des agents d’autorité’’, a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Selon lui , ''l’ASP se déploie dans le domaine de la prévention et concrétise la volonté d’instaurer une sécurité de proximité''.
Abdoulaye Daouda Diallo a souligné qu’avec l’ASP, ''l’Etat a trouvé un palliatif de décharger les forces de sécurité traditionnelles de certaines tâches et de se concentrer sur leur mission régalienne''.
Il a rappelé que les forces de sécurité traditionnelles, ''malgré leur professionnalisme, avec leur dévouement et leurs efforts continus de mutualisation des moyens ont du mal à assurer la sécurité et faire reculer le sentiment d’insécurité''.
‘’Cette réorientation stratégique des paradigmes de sécurité s’est incidemment traduite par une articulation entre la sécurité et l’emploi’’, a poursuivi le ministre de l’Intérieur.
La formation des assistants à la sécurité de proximité a démarré le 25 novembre. Elle s’est achevée le 24 décembre 2013. Les agents recrutés ont été formés dans plusieurs pôles répartis sur le territoire national.
L’ASP a été créée en août 2013 pour "participer, en relation avec les autorités de police et les forces de sécurité, à la mise en œuvre d’une police sécuritaire de proximité bâtie au tour de la prévention et du partenariat actif, entre l’Etat, les collectivités locales et les acteurs de la vie sociale".