Le Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation du Sénégal (Siens) demande au gouvernement de satisfaire ses revendications. En conférence de presse samedi, les syndicalistes se sont dits plus que jamais déterminés à continuer la lutte avec des moyens diversifiés. Ils menacent de boycotter les examens professionnels.
Après une tournée nationale de sensibilisation et d’information sur les raisons de leur mouvement de grève, les inspecteurs et inspectrices de l’éducation du Sénégal se sont réunis, samedi, en commission administrative extraordinaire à Dakar. L’objectif était d’analyser les propositions issues de la visite de terrain effectuée sur l’ensemble du territoire. Selon les inspecteurs, les recommandations faites par leurs collègues des différentes régions démontrent le manque de volonté du gouvernement à ouvrir des négociations sur les revendications posées par le Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation du Sénégal (Siens) et, en général, de tous les syndicats d’enseignants.
Face à cette absence de concertation et de dialogue, la commission administrative du Siens a pris un certain nombre de décisions visant à amener le gouvernement à réagir. Il s’agit, entre autres mesures prises par les inspecteurs et inspectrices de l’éducation, du boycott des examens professionnels (Ceap, Cap) et de toutes les activités de formation, ainsi que de la rétention des notes dans les Centres régionaux de formation du personnel de l’éducation (Crfpe).
A en croire le secrétaire général du Siens, Samba Diakhaté, les revendications des inspecteurs de l’éducation s’articulent autour de deux points fondamentaux, à savoir la revalorisation du statut des inspecteurs et l’amélioration de leurs conditions matériels de travail, avec des moyens logistiques suffisants. Selon M. Diakhaté, « il est inadmissible qu’un inspecteur de l’éducation se déplace en charrette ou en moto sur plusieurs kilomètres pour encadrer ou évaluer des enseignants ». C’est pourquoi, poursuit l’inspecteur Diakhaté, « le Siens prend à témoin les bailleurs, les partenaires et la société civile, pour que chaque partie prenne ses responsabilités ».
De l’avis des membres de ce corps de contrôle et d’encadrement des enseignants, le gouvernement a laissé pourrir la situation. Mais, cela ne les empêchera pas de se battre jusqu’à obtenir gain de cause.