Le président du Mouvement panafricain et citoyen/"Luy Jot Jotna", Cheikh Tidiane Gadio, a estimé dimanche soir à Guédiawaye (banlieue de Dakar) qu’il était "urgent" de régler le conflit armé dans le Sud du Sénégal.
‘’Il faut régler le problème de la Casamance, en toute urgence. Nous ne pouvons plus attendre. Le peuple sénégalais a assez souffert’’ a-t-il indiqué lors d’un rassemblement de ses partisans du département de Guédiawaye en perspective des élections locales, prévues le 29 juin 2014.
Cette partie du Sénégal connaît une violence armée souvent attribuée à la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) qui réclament depuis de 1982 l’indépendance de cette partie du pays.
Ancien ministre des Affaires étrangères, M. Gadio a soutenu que le Sénégal ‘’n’avait pas le temps pour des divisions, ni pour des tiraillements au quotidien’’.
Selon lui, il y a d’autres urgences comme ‘’le développement national, la résolution de la crise profonde l’éducation dans notre pays, des problèmes de santé, d’emploi et la résolution du problème numéro un Sénégal qui est la Casamance’’.
‘’Nous avons une partie de notre pays qui vit sous la guerre pendant 32 ans. Nous avons comme problème numéro un, c’est la Casamance. Aujourd’hui, nous savons que tout pays qui déstabilisé, tout pays qui vit dans l’insécurité n’a pas aucune chance de se développer’’, a-t-il souligné.
Il a cité le savant panafricaniste Cheikh Anta Diop, ancien homme politique sénégalais, selon qui, ‘’la sécurité précède le développement et à son tour sert le développement’’.
‘’Je sais que le gouvernement (du président Macky Sall) a déployé des efforts, mais je l’exhorte à multiplier ses efforts par cent. Il faut qu’on arrive rapidement à une paix définitive en Casamance’’, a déclaré M. Gadio, ancien candidat à la présidentielle de février 2012.
Interpellé en outre sur l’Acte 3 de la décentralisation, le président du MPC/"Luy Jot Jotna" a répondu qu'il s'agissait d'‘’une réforme tellement fondamentale, une réforme tellement majeure’’ de l'aménagement du territoire.
‘’Mais, a-t-il ajouté, je ne peux pas comprendre qu’on aille aussi vite que cela à l’Assemblée nationale, qu’on fasse adopter une mouture pour ensuite, sur le coup de butoir des critiques, des remarques, des remontrances et des démarcations, qu’on propose maintenant des amendements.’’
‘’Si ces amendements sont proposés, cela veut qu’on n’a pas pris de le temps de la concertation lors de la première version. Si ce n’est pas une solution concertée, un acte compris et accepté par les populations dans leur grande majorité, le Sénégal va vers l’aventure’’, a-t-il soutenu.
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