DAKAR -- Le plan lancé par le président chinois en faveur de l'Afrique est une indication de ce que les autres partenaires doivent faire pour le continent, a estimé le président sénégalais Macky Sall.
"Je crois que le plan lancé par le président chinois en faveur de l'Afrique est une indication, de ce que tous les autres ( partenaires) doivent faire pour le continent africain. Tout le reste, c'est de la politique. L'Afrique est suffisamment mature pour défendre ses intérêts dans le cadre de sa coopération avec la Chine", a-t-il déclaré.
S'exprimant lors d'une interview avec des médias chinois en prélude à son voyage mercredi en Chine, le président Sall a battu en brèche les accusations portées à l'encontre de la Chine.
"Je ne peux pas considérer dans les relations entre la Chine et le Sénégal qu'il y a une exploitation de nos ressources naturelles. Cela n'existe pas dans notre relation avec la Chine", a expliqué le président Sall.
Selon lui, l'accusation portée contre la Chine de ne s'intéresser qu'aux ressources naturelles de l'Afrique s'explique par le contexte de compétition entre les bailleurs.
"Les compétiteurs se lancent des flèches ou sont dans des positions d'accusation. L'essentiel est que la réalité de la coopération entre la Chine et l'Afrique soit mutuellement bénéfique. Il faut que chacun puisse en tirer son compte. Je ne crois pas à une coopération à sens unique", a souligné M. Sall.
La Chine a les ressources financières, l'Afrique a les ressources naturelles et ce partenariat doit être mutuellement bénéfique, a-t-il estimé.
"L'Afrique a besoin d'investissements, parce qu'elle a beaucoup souffert de son histoire et n'a pas eu à bénéficier d'un mouvement d'investissements comme l'Europe a eu après la Seconde Guerre mondiale à travers le Plan Marshall", a-t-il relevé.
Sur le plan de la sécurité, le président Sall a déclaré que la Chine gagnerait à se rapprocher des pays africains pour apporter une contribution dans la surveillance des frontières et la lutte contre le terrorisme internationale.