La Fondation Mo Ibrahim a choisi de se baser au Sénégal depuis août dernier, en raison de la stabilité politique et des acquis du pays en matière de démocratie, a expliqué son directeur exécutif Abdoulie Janneh, dimanche à Dakar.
"Nous avons choisi le Sénégal sur la base de ses performances dans les domaines de la gouvernance et de la démocratie. C’est un pays exemplaire, qui a eu des alternances pacifiques au pouvoir, à travers des élections crédibles, que personne n’a contestées", a souligné M. Janneh, chargé des relations de la Fondation Mo Ibrahim avec les gouvernements et les institutions en Afrique.
"Il y a la stabilité et la paix dans ce pays", a-t-il insisté, en intervenant à un déjeuner de presse du conseil d’administration de la fondation, qui a installé son siège à Dakar depuis août dernier.
Abdoulie Janneh, ancien président de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), aux Nations unies, a par ailleurs loué le Plan Sénégal émergent (PSE), par lequel le Sénégal veut parvenir à l’"émergence" économique. Le PSE sera présenté aux partenaires financiers du Sénégal, les 24 et 25 février à Paris (France).
"Je salue l’ambition du chef de l’Etat sénégalais. Il a développé des projets et des programmes, et ambitionne de les réaliser. Et c’est cela qu’il faut saluer", a affirmé M. Janneh.
"Si à travers ce programme (le PSE) des progrès sont réalisés dans les domaines économique et social, dans la santé, l’éducation et les droits de l’homme, on va capter cela et évaluer le Sénégal", a-t-il répondu à la question de savoir si l’Indice Ibrahim pour la gouvernance va, dans les prochaines années, tenir compte du Plan Sénégal émergent.
Le Sénégal a obtenu en 2013 son meilleur classement de l’Indice Mo Ibrahim pour la gouvernance, en occupant la neuvième place, sur 52 pays africains classés.
"Le Sénégal fait partie des 10 meilleurs pays d’Afrique et se classe troisième en Afrique de l’Ouest, grâce à ses progrès, depuis 2000, sur le plan de la démocratie", avait souligné M. Janneh, lors d’une réunion de la Fondation Mo Ibrahim, en novembre dernier à Dakar.
Le rapport 2013 faisait le bilan depuis 2000 du développement humain, du développement durable, de la participation, des droits de l’homme, de la sécurité et de l’Etat de droit, selon M. Janneh.
La Fondation Mo Ibrahim porte le nom de son fondateur, un milliardaire britannique d’origine soudanaise.