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260 Sénégalais demandent leur rapatriement de Bangui
Publié le dimanche 16 fevrier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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Retour des sénégalais de la Centrafrique


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Quelque 260 Sénégalais établi à Bangui, la capitale de la Centrafrique, souhaitent être rapatriés de ce pays, a déclaré dimanche à l'APS un des leurs, Ousmane Kâ, dans un entretien téléphonique.

"Tous nos biens ont été pillés. On nous a pris tout notre argent. Nous voulons que le gouvernement envoie un avion venir nous prendre", a dit M. Kâ, un commerçant âgé de 39 ans.

"Nous sommes restés dans ce pays pour s'occuper de nos biens, dont il ne reste plus rien maintenant. Nous sommes 260 Sénégalais. Environ 200 de mes compatriotes ont trouvé refuge à la mosquée centrale de Bangui. Les autres sont au quartier Kilomètre 5", a-t-il ajouté.

M. Kâ indique que certains de ses compatriotes se trouvent au consulat du Sénégal à Bangui. "Tous, nous détenons un passeport sénégalais."

"Ici, la sécurité est inexistante. L'un de nos compatriotes, originaire de Wendou Bosséabé (région de Matam), a été poignardé et se trouve actuellement dans un hôpital, où des agents de Médecins sans frontières veillent sur lui, sans pouvoir faire grand-chose parce qu'il n'y a ni médicament, ni nourriture dans la ville", a-t-il déclaré, s'exprimant en wolof.

Ousmane Kâ signale que les Sénégalais partagent ce sort avec des Tchadiens, des Maliens et des Nigériens, dont certains quittent Bangui à bord de voitures.

"Aujourd'hui, 47 véhicules ont quitté Bangui sous nos yeux. Des Tchadiens sont montés à bord, pour rejoindre leur pays par la route", a-t-il affirmé.

Début janvier dernier, les autorités sénégalaises ont rapatrié plus de 300 de leurs compatriotes de la Centrafrique, un pays déchiré par des violences inter-religieuses opposant les musulmans aux chrétiens.

En janvier dernier, Michel Djotodia, un chef rebelle arrivé au pouvoir en mars 2013, après le renversement du président François Bozizé, a été poussé à la démission par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, dont partie la Centrafrique. Ses homologues de la région estimaient qu'il était incapable de mettre fin aux violences inter-religieuses.

Catherine Samba Panza, ex-maire de Bangui, qui a remplacé M. Djotodia, a la lourde tâche de rétablir la sécurité et l'ordre dans le pays, et de mettre fin aux violences ayant fait des centaines de morts, selon les organisations humanitaires. Des milliers de Centrafricains se sont réfugiés au Cameroun et au Tchad voisins.

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