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Projet de référendum: Thierno Bocoum "instruit" Macky
Publié le samedi 12 septembre 2015  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Le député Thierno Bocoum




A l’heure où le projet de référendum de Macky Sall se trouve dans sa phase active de formulation des questions devant être soumises à l’appréciation aux Sénégalais, selon certaines sources, Thierno Bocoum de Rewmi balise les chemins pour le régime en place. Interpellé sur les conditions et les contours de la tenue du prochain référendum, notamment la place qui sera réservée à la question de la réduction du mandat présidentiel, le député et porte-parole du parti d’Idrissa Seck a exigé sans ambages la lisibilité du projet. Tout en déplorant l’absence de concertation entre pouvoir et opposition sur des grandes questions relatives à la vie de la nation, comme ce fut le cas lors de l’adoption de la loi sur l’Acte III de la décentralisation ou encore la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Le député Thierno Bocoum est formel : le régime de Macky Sall fait partie de ceux qui ont le moins valorisé le culte du consensus au Sénégal. Interpellé en effet, par la rédaction de Sud quotidien sur les conditions de la tenue du prochain référendum, notamment la place qui sera réservée à la question de la réduction du mandat présidentiel, le porte-parole de Rewmi, déplorant l’absence de concertation entre pouvoir et opposition sur des grandes problématiques relatives à la vie de la nation, a exigé la lisibilité du projet de référendum qui sera soumis à l’appréciation des citoyens. «Depuis que Macky Sall est à la tête de la République, on a du mal à trouver un consensus entre le pouvoir et l’opposition sur des questions majeures concernant la vie de notre nation. Avec lui, on est toujours dans une logique de forcing. Macky Sall n’a jamais privilège la concertation. Avec l’Acte III de la décentralisation, c’était la même chose. On a fait voter cette loi à travers une procédure d’urgence privant ainsi les parlementaires de la possibilité de bien regarder le projet de loi. On voit par ailleurs que sur pas mal d’initiatives, c’est une logique de forcing qui est imposée. Cette situation doit finir », a martèle le porte-parole du Rewmi.

Poursuivant son propos, Thierno Bocoum a invité le chef de l’État à édifier les Sénégalais sur la démarche qui doit être utilisée, pour ce qui concerne le projet de référendum. Autrement dit, si on doit mettre en place un package qui concerne les réformes institutionnelles et la réduction du mandat présidentiel. Pour lui, il faudra que ce projet de référendum soit, au préalable, partagé et qu’il y ait un maximum de consensus. «Le référendum doit permettre aux populations de se prononcer clairement sur des questions bien précises. On ne peut pas, sur plusieurs questions d’importances différentes, faire un package et demander aux populations de dire oui sur l’ensemble ou non sur l’ensemble. Vous l’avez vu, ils l’ont expérimenté à l’Assemblée nationale, en mettant le mandat du président de l’Assemblée avec des réformes liberticides. Ils ont mélangé tout pour dire qu’il faut voter oui ou non. On ne veut de cela pour le projet de référendum», a fait savoir Thierno Bocoum.

Et de préciser : « Il faut une lisibilité des choses. Il faut que les populations puissent voter en connaissance de cause. On ne peut pas piéger les populations en leur disant qu’on vous met tout ça, maintenant c’est à vous de voir s’il faut dire oui ou non alors que ces populations peuvent identifier dans ce package ce qu’ils doivent approuver ou rejeter», ajoute encore le député rewmiste. Au final, tout en mettant en garde, Thierno Bocoum dira : «On ne doit pas jouer avec le peuple. Il faut nécessairement qu’il ait une lisibilité du projet par rapport à ce qu’on veut faire. Le Président devait d’abord, nous dire, sur la question de la réforme des institutions, ce qu’il juge bon et ce qu’il a validé. Parce qu’il a dit lui-même que c’est lui qui va voir ce qui est bien pour nous et ce qui ne l’est pas. On ne peut pas, sur la base des humeurs du président de la République, prendre certaines questions et les mettre avec la question du mandat et dire que j’ai respecté ma promesse, je vais vers un référendum».
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