Le Mouvement pour la démocratie et les libertés (Model) dirigé par Ibrahima Sall est décidé à restructurer son parti. Après l’installation du Mouvement des femmes, c’est au tour du Cercle des cadres d’être porté sur les fonts baptismaux. Les militants de cette formation politique ont profité de l’occasion pour fustiger la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar qu’ils qualifient d’alliance contre-nature.
De plain-pied dans une stratégie de restructuration de son parti, Ibrahima Sall et ses camarades du Mouvement pour la démocratie et les libertés (Model) arborent un discours de plus en plus radical vis-à-vis de la coalition de la mouvance présidentielle. Hier, ils ont fustigé la composition de ladite coalition. En effet, pour la formation politique dirigée par Ibrahima Sall, ‘’Benno Bokk Yaakaar (Bby) est la promotion de la transhumance politique ou de la récompense de la médiocrité’’. ‘’On ne peut pas combattre quelqu’un durant des années et même au soir de son élection et revenir le soutenir dès son accession au pouvoir. Bby est une alliance de façade, à la limite même contre-nature’’, a dénoncé Mamadou Thiam.
Le secrétaire national, chargé de la communication du Model, considère que ‘’la vraie coalition présidentielle, c’est Macky 2012’’. Il est d’avis qu’on ‘’ne peut pas remettre dans le système des gens que le peuple a déjà rejetés’’. Mamadou Thiam a tenu ces propos en marge de la cérémonie d’installation du Cercle des cadres du Model qui a engagé, depuis quelque temps, une restructuration de ses instances pour mieux participer au débat national.
‘’On a senti le besoin de mieux nous impliquer dans la politique, mais également sur les problèmes du pays’’, a déclaré M. Thiam selon qui, ‘’le pays fait face à un marasme économique qui n’a pas encore trouvé solution’’. Pour lui, ‘’malgré tous les efforts déployés quotidiennement par le gouvernement pour soulager les populations, les problèmes persistent et c’est à tous les Sénégalais d’y apporter des solutions’’. ‘’Le problème du chômage est là, le président avait promis des choses à la conquête du pouvoir, mais confronté à la réalité politique, on voit que ce sont des choses difficilement réalisables. Au vue de l’évolution des choses, nous sommes en deçà des attentes’’, a-t-il déclaré.