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Amnesty avait alerté par de nombreux rapports sur les vilation des droits humains au tchad (Témoin)
Publié le samedi 12 septembre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




Amnesty International, avant la chute d’Hissein Habré, avait vainement effectué plusieurs tentatives, à travers la publication de rapports, dans l’espoir d’influencer les autorités tchadiennes, afin de mettre un terme aux violations des droits humains.

La révélation a été faite vendredi par l’ex responsable de cette ONG Mike Dottridge, selon qui seuls des diplomates tchadiens avaient réagi à l’époque.


‘’Je peux confirmer que nos renseignements ont été disséminés de façon très large, (…) nous avons, à partir de 1986, présenté des renseignements à l’instance des Nations Unies responsable des droits humains à travers un rapporteur spécial sur les exécutions sommaires et arbitraires durant le régime de Habré’’, a t-il dit, en témoignant devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE).

Selon lui, ce rapporteur spécial était un avocat kenyan, devenu procureur général. Ce dernier ‘’s’est lui-même adressé aux autorités tchadiennes’’.

En 1987, poursuit l’ancien responsable d’Amnesty, ‘’il ya eu des arrestations massives de membres de l’ethnie hadjaraï’’.

‘’Et c’est en juin, que nous avons lancé nos premiers appels en faveur de ces prisonniers avec une demande officielle aux autorités tchadiennes‘’, a-t-il rappelé.

‘’(…) Nous avons adressé des appels au Président de la République, au directeur Aleh Younous Ali, (ancien directeur de la police politique, DDS, de 1983-1987) et aux ministres’’, a poursuivi M. Dottridge.

En 1983, a-t-il rappelé, des délégués de l’ONG ont rencontré deux chef de la DDS dont le directeur. ‘’Mais, on savait que les messages écrits pouvaient rester bloqués. Donc, très tôt, nous avons pris la décision de faire des publicités (communiqués)’’, a-t-il raconté.

Mike Dottridge a cité en exemple le cas du journaliste tchadien Saleh Sabah, arrêté en 1987. ‘’Nous avons fait des appels aux autorités tchadiennes pour ne pas qu’on le torture, mais en septembre c’est l’ambassadeur du Tchad aux Etats-Unis qui a réagi.’’

Citant le diplomate tchadien, M. Dottridge déclare : ‘’ Saleh Sabah a été arrêté pour possession illégale d’arme à feu et son traitement est en accord avec les prisonniers de son espèce.’’

‘’Cet ambassadeur savait plus que nous les procédures respectées au Tchad’’, a-t-il ajouté. Selon lui, des renseignements ont confirmé la mort de ce détenu, en 1988.

‘’En août 1989, rappelle-t-il, l’ambassadeur tchadien à Paris a nié la responsabilité des autorités publiques sur les tortures et les arrestations.’’

Citant le diplomate tchadien, Dottridge relève qu’‘’il y a eu des détentions exceptionnelles dans le cas des personnes impliquées dans l’opposition armée’’.

‘’Selon l’ambassadeur, ce sont des détentions extrajudiciaires pour des personnes qui méritaient un traitement exceptionnel’’, explique l’ancien responsable d’Amnesty. Il ajoute : ’’Cette réaction nous a beaucoup inquiétés et les 16 prochaines mois nous avons intensifié nos appels.’’

En sept 1989, poursuit Dottridge, une autre publication de Amnesty révélait que, ‘’depuis 1986, les forces gouvernementales ont exécuté des personnes’’.

‘’Dans ce document, dit-il, on a publié les noms de 25 disparus et nous avons fait publier des témoignages pour la première fois.’’
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