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© aDakar.com par DF
Les marchands ambulants manifestent conte le Maire de Dakar Les marchands ambulants de Dakar ont manifesté, le jeudi 5 février, leur colère au cours d`une marche. Ces vendeurs à la sauvette ne comprennent pas la volonté du maire de dakar Khalifa Sall de vouloir les déguerpir du centre ville de la capitale sénégalaise. |
Depuis 10 jours, la vie à Petersen est rythmée par la violence. Chaque matin, les marchands ambulants et les Forces de l’ordre s’affrontent dans ce marché en cette veille de Tabaski qui constitue pourtant la période de traite des «bannis de Petersen».
C’est devenu leurs activités quotidiennes. Les marchands ambulants ont affronté hier encore, les Forces de l’ordre à Petersen où ils mènent leur commerce que la municipalité de Dakar-Plateau veut arrêter. Pourtant, la journée a commencé dans la quiétude avant que le calme précaire ne vole en éclats. Dame Badiane, délégué des marchands ambulants du marché, a tenté de mettre fin à ses jours en essayant de s’immoler. Il a été aussitôt secouru par ses collègues et les policiers. Ensuite, les limiers ont voulu l’amener au commissariat de Rebeuss. Les commerçants s’y sont opposés. Après quelques échanges verbaux, les jets de pierres commencent. Les services de l’ordre répliquent avec des tirs de gaz lacrymogènes. La foule s’est vite dispersée. Il s’en est suivi une course-poursuite dans les rues du Plateau. Certains marchands ambulants se sont refugiés au niveau de la gare routière.
Les clients, pris au piège dans ce souk situé en plein cœur de la capitale, se désolent de cette situation. Pour eux, l’utilisation des gaz lacrymogènes ne résoudra pas le problème surtout dans ce contexte de Tabaski qui coïncide avec la traite des ambulants. «Je suis vieille, je ne peux pas courir, les gaz nous empêchent de respirer», explique-t-elle. Quelques mètres plus loin, une jeune femme, qui suffoque, est évacuée par les passants sous l’œil indifférent des Forces de l’ordre. Samba Ndiaye soutient les ambulants : «Ils n’y sont pour rien, ils ne font qu’essayer de gagner leur vie dignement. Avec l’approche de la Tabaski, chacun est prêt à mettre sa vie en jeu pour subvenir aux besoins de sa famille.» Courroucés par cette situation, les «bannis» de Petersen chargent le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye. Khady Diène gagne son pain dans ce coin : «Il nous avait promis des places dans le centre, après les recensements de 2011. La dernière fois que le maire est passé ici, il nous avait promis que nos places (cantines) nous seront livrées avant la Tabaski et jusque-là, on n’a rien vu alors qu’on a déjà déposé notre argent à la banque.» Dame Guèye, deuxième adjoint au délégué des marchands ambulants du marché Petersen, renchérit : «Depuis le début, nous faisons des démarches. On a rencontré le ministre du Commerce, Alioune Sarr, il nous avait promis de jouer une médiation. Depuis lors, on n’a vu aucune réaction de sa part. Ce qui m’étonne, c’est qu’on a repoussé les dates de déguerpissement dans tous les marchés à cause de la Tabaski sauf ici.»
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