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Exploitation des ressources naturelles: L’Etat juge la contribution des entreprises ‘’insuffisante’’
Publié le vendredi 11 septembre 2015  |  Enquête Plus
Troisième
© aDakar.com par DF
Troisième réunion statuaire du conseil de convergence de la CEDEAO
Dakar, le 04 septembre 2015 - La troisième réunion statuaire du conseil de convergence de la Communauté Économique des États de l`Afrique de Ouest (CEDEAO) s`est tenue, ce matin Dakar. La question de la monnaie unique dans la zone figurait parmi l`ordre du jour. Photo: Birima Mangara, ministre en charge du Budget




Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget, juge ‘’insuffisante’’ la contribution des entreprises extractives dans les recettes budgétaires des Etats.



‘’La contribution des entreprises extractives aux recettes budgétaires des Etats est encore insuffisante, considérant les revenus qu’elles tirent de l’exploitation des ressources minières’’. La remarque est faite par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget, Birima Mangara qui a présidé l’ouverture d’un atelier sur le renforcement des capacités en politiques fiscales dans les industries extractives. Cette rencontre de deux jours est organisée par l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

L’exploitation des ressources naturelles est aujourd’hui un enjeu stratégique pour les pays africains. Ces ressources, si elles sont bien gérées, peuvent participer au développement économique et social de nos pays. Les populations locales, l’Etat, peuvent être les plus grands bénéficiaires. Mais pour cela, il faut ‘’un meilleur cadre de régulation de ces industries extractives’’, si l’on en croit le ministre délégué chargé du Budget. Avec une meilleure formation des acteurs sur les questions fiscales, les gouvernements et les Etats vont tirer plus de profits sur l’exploitation de ces ressources, estime M. Mangara.

Selon la directrice de la coordination de mise en œuvre des programmes, de l’Agence du NEPAD, ‘’les dernières estimations indiquent que les revenus des récentes découvertes de pétrole, de gaz et de minéraux pourraient contribuer entre 9% et 31% des recettes publiques supplémentaires pour les pays tels que le Ghana, le Liberia, la Sierra Leone, au cours des dix premières années de production’’. C’est pourquoi Mme Estherine Lisinge Fotabong plaide pour que les revenus générées par ces ressources puissent être profitables aux pauvres afin de ‘’produire un impact mesurable sur le développement’’.

Cependant, Mme Fotabong est d’avis que c’est avec une bonne gouvernance que l’Afrique va réussir un partage équitable entre les ressources naturelles du pays. ‘’Cette bonne gouvernance se construirait mieux dans un cadre juridique et fiscal capable de garantir le maximum de bénéfices, d’abord pour les communautés locales, ensuite pour les gouvernements et enfin assurer un meilleur pour les Entreprises extractives’’, analyse-t-elle.

Le ministre Birima Mangara appelle les professionnels de la fiscalité à ‘’avoir une meilleure connaissance des activités des industries extractives’’. Ainsi, ils pourront mettre en œuvre ‘’des politiques et des régimes fiscaux appliquées aux industries actives’’. L’objectif de l’agence du NEPAD est, selon sa directrice, de ‘’résoudre le paradoxe de la grande richesse minière qui existe à côté d'une pauvreté omniprésente en Afrique’’.
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