La contribution des entreprises extractives aux recettes budgétaires des Etats africains est encore insuffisante par rapport aux revenus qu’elles tirent de l’exploitation des ressources minières, a relevé le ministre du Budget, Birima Mangara à l’ouverture mercredi à Dakar d’un atelier régional de renforcement des politiques fiscales dans les industries extractives.
Pourtant, a t –il souligné, les Etats africains ont besoin davantage de moyens pour accompagner leur bonne dynamique de croissance, renforcer la résilience de leurs économies et accélérer la marche vers le progrès social en Afrique.
C’est pourquoi il a salué l’engagement de l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) à accompagner les Etats membres jusqu’à l’atteinte de l’objectif consistant, notamment, à accroître les profits que les gouvernements et les populations pourraient tirer de l’exploitation des ressources naturelles.
Certes, selon le ministre, c’est un secteur qui crée des emplois avec des effets d’entrainement plus ou moins importants sur certains secteurs d’activités, mais c’est le lieu de s’interroger sur le contenu des incitations et du meilleur cadre de régulation de ces industries extractives.
Quelle administration, quelle forme organisationnelle, quelle politique fiscale, quel contrôle citoyen est le mieux adapté ? Autant d’interrogations soulevées par Birima Mangara devant les représentants d’une quinzaine de pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre et d’experts internationaux dans le domaine conviés par l’Agence du NEPAD.
L’enjeu, a t –il dit, est de développer les synergies nécessaires entre les différents acteurs, pour que l’Etat et les populations en tirent le meilleur profit sans affecter la rentabilité financière des investisseurs de capitaux.
‘’Les experts en charge de la mise en œuvre des politiques fiscales, les chefs d’entreprises évoluant dans le domaine des industries extractives, la société civile et les acteurs doivent s’accorder sur un certain nombre de principe majeurs’’, a t –il soutenu.
Au Sénégal, a t –il expliqué, l’option dans le domaine est de favoriser un meilleur partage des richesses à travers l’implication du secteur privé national dans l’exploitation des ressources minières, la mise en place d’un code fiscal adéquat et la signature de contrats de concessions prenant en compte les préoccupations des populations locales.
La rencontre régionale de trois jours doit permettre aux professionnels des politiques fiscales d’avoir une meilleure connaissance des activités des industries extractives, de leur fonctionnement et de leurs implications au triple plan économique, budgétaire et social.