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© AFP par SEYLLOU
Ouverture du procès de Hissène Habré Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". |
Au 3ème jour de son procès devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE) ce mercredi où il est traduit pour ‘’ crimes contre l’humanité, tortures et crimes de guerre’’, l’ex président tchadien Hissène Habré a opté pour le mutisme devant la barre, refusant de décliner son identité.
Aux interpellations du président de la CAE, le magistrat burkinabé Gberdao Gustave Kam, le questionnant sur sa filiation, Habré est resté muet, se contentant de balayer la salle du regard, ou de croiser ou décroiser ses jambes.
Prenant ‘'acte'' du refus de l'accusé de répondre à ses questions, le juge a entamé alors la phase d'audition des témoins.
Premier dans le lot des témoins à se présenter devant la barre, un historien du nom de Arnaud Dingammadji qui a situé le contexte dans lequel a régné l'ex homme fort de Ndjamena, du 7 juin 1982 au 1 er Novembre 1990.
Le président des CAE a par ailleurs souhaité la présence de tous les témoins appelés à comparaitre.
Hisséne Habré, 73 ans, s'est réfugié au Sénégal depuis le renversement de son régime en 1990 par l'actuel président tchadien, Idriss Déby.
M. Habré a dirigé son pays entre 1982 et 1990, période au cours de laquelle des milliers d'assassinats auraient été perpétrés par son régime.
Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis 2013, à Dakar.
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