L’ancien président tchadien Hissein Habré, jugé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures à Dakar, est décrit dans un document fourni par les Chambres africaines extraordinaires (CAE) comme une personne ‘’calme, courtoise, disponible et serviable, mais tenace envers l’ennemi, ne reculant devant rien’’.
Les nombreuses personnes qui prennent d’assaut la salle 4 du Palais de justice de Dakar pour assister à son procès en savent ainsi un peu plus sur la personnalité de l’accusé, à la lumière de la lecture de l’acte d’accusation prononcé par les greffiers des CAE.
L’ordonnance de renvoi et de mise en accusation, dont la lecture entamée depuis hier à 11 heures n’a été bouclée que mardi, à 12 h 53, a permis de lever un coin du voile sur la personnalité de l’ancien président tchadien. Ce dernier est décrit dans le document des CAE comme ‘’une personne calme, courtoise, disponible et serviable’’.
Le document basé sur l’enquête de personnalité de l’accusé, ainsi que sur sa situation matérielle, familiale et sociale, relève que Hissein Habré peut se montrer ‘’tenace envers ses ennemis’’, notamment au moment de la rébellion.
Ses défauts seraient liés au fait qu’il ‘’ne recule devant rien et qu’il est toujours prêt à assumer ses actes et ses propos’’, poursuit le texte. Celui-ci le présente encore comme ’’un homme qui a une haute estime de lui-même et qui manifeste une assurance et une grande confiance (…), ce qui dénote d’un moi surdimensionné’’.
Hissein Habré dont les principales occupations sont la lecture, surtout celle du Coran, est aussi dépeint comme comme étant un homme très généreux et très apprécié de ses voisins à Ouakam, le quartier dakarois où il réside depuis son exil au Sénégal, en 1990.
M. Habré, marié à deux épouses, est père de six enfants, et a des fils adoptifs qu’il élève comme ses propres enfants.
L’accusé est, par ailleurs, propriétaire de deux maisons situées respectivement à Ouakam et aux Mamelles, renseigne le texte.