Le coordonnateur adjoint du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) de Dakar, docteur Alioune Badara Ly a reconnu, lundi à Dakar, l’existence d’un ’’certain relâchement’’ dans le contrôle de la maladie à virus Ebola (MVE) aussi bien au niveau du système de santé que chez les populations en général.
‘’C’est pourquoi, nous avons d’ailleurs décidé de relancer les campagnes de communication et de sensibilisation à l’endroit des populations et des agents du système de santé’’ a annoncé Dr Ly.
Il s’exprimait en marge de l’ouverture d’un atelier de planification intégrée sur la lutte contre la MVE, de 2 jours initié par le COUS, en collaboration avec Catholic Relief Services (CRS), Save the Children (SCI) et le Réseau africain pour le développement intégré (RADI).
L’objectif de cette rencontre est de permettre de trouver un terrain de concertation et de coordination des différentes actions que les ONG mettent en place au niveau des régions de Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.
Le coordonateur adjoint du COUS a tenu à préciser que malgré ce relâchement, le dispositif de contrôle fonctionne, parce que, l’ensemble des alertes et cas suspects ont été identifiés et investigués par le COUS, en collaboration avec les régions médicales.
‘’L’ensemble de ces cas jugés potentiellement Ebola ont été prélevés et acheminés à l’Institut Pasteur de Dakar et les résultats ont été obtenus’’ a-t-il relevé, soulignant qu’il faut se féliciter que l’ensemble de ces cas suspects sont jugés négatifs.
Selon lui, le dispositif mis en place fonctionne et que chaque fois qu’il y aura un cas d’alerte ou jugé suspect, il sera investigué jusqu’à l’obtention du résultat final pour savoir si c’est un cas Ebola ou pas et prendre les dispositions nécessaires.
Il a fait noter que beaucoup d’ONG ont développé des projets pour contribuer à la riposte de la maladie à virus Ebola. ‘’Mais ces projets étaient concentrés sur les mêmes axes d’intervention et cette rencontre nous permettra de faire une mutualisation des efforts’’ dit-il.
Pour sa part, Seydi Ba Gassama, coordonnateur national du programme ‘’Be safe’’ de Catholic Relief Services a révélé que ce même travail de concertation et de mutualisation des efforts avec le niveau central sera également fait en Guinée Bissau.
‘’Nous avons commencé au Sénégal et en Guinée Bissau à faire des enquêtes pour jauger le niveau de connaissances des populations, les comportements et pratiques des populations cibles et partant, bâtir avec les deux ministères de la Santé un programme d’activités spécifiquement collé aux produits tirés des enquêtes’’ a soutenu M. Gassama.