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© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". |
Les deux greffiers tenant le rôle de l’audience du jugement de l’ex-président du Tchad, Hissein Habré, jugé pour "crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture", ont passé une partie de la matinée et toute l’après-midi de lundi à lire à haute voix l’ordonnance de renvoi de l’accusé devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE).
Il ressort des éléments du dossier qu’il existe "suffisamment de charges faisant croire à l’existence de nombreux cas d’homicides volontaires contre les populations du Sud du Tchad et les opposants", de même que des "exécutions sommaires", des "actes de torture" et des "disparitions forcées".
Les deux greffiers ont, l’un après l’autre, lu de nombreuses pages contenant l’ordonnance d’accusation, en présence du principal accusé, Hissein Habré.
Le régime dirigé par ce dernier, de 1982 à 1990, aurait fait environ 40 mille morts, selon les plaignants.
Ce lundi après-midi, Hissein Habré était assis devant le prétoire, sous bonne escorte, tout de blanc vêtu et la tête couverte d’un turban ne laissant apparaître que ses yeux.
Dans la matinée, il semblait bâtir sa stratégie de défense sur les incidents d’audience, pour empêcher son jugement. Lorsque son procès a repris, après avoir été ajourné pour plusieurs semaines, M. Habré s’est mis à crier sur les juges.
Le président de la Chambre africaine extraordinaire chargé de son jugement, le Burkinabè Gustave Kam, a ordonné la suspension de la séance à 17h30. Elle reprendra mardi, à 9h.
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