Aminata Touré, premier ministre : « Le Plan Sénégal émergent s’arc-boute sur le ‘’Yonou Yokouté’’ et élargit l’ambition » #aDakar

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Aminata Touré, premier ministre : « Le Plan Sénégal émergent s’arc-boute sur le ‘’Yonou Yokouté’’ et élargit l’ambition »

Publié le samedi 15 fevrier 2014 | Le Soleil

© aDakar.com par DF
Réception des clés des stades réfectionnés par le Premier ministre
Le Premier ministre Aminata Touré a reçu, ce mercredi à 19 heures, les clés des stades réfectionnés grâce à la coopération avec la République Populaire de Chine. La délégation chinoise était accompagnée accompagnée du ministre des Sports et de la Vie associative ainsi que du président de la Fédération sénégalaise de Football. Photo: Aminata Touré, Premier Ministre du Sénégal

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S’adressant aux députés du groupe parlementaire majoritaire, le Premier ministre a fait comprendre que le Plan Sénégal émergent est loin d’être un reniement du programme « Yonou Yokouté ». « C’est mal comprendre le sens de Sénégal émergent. Sénégal émergent s’arc-boute sur le Yonou Yokouté et élargit l’ambition », a déclaré Aminata Touré.
Présente à une rencontre d’échanges entre le ministre de l’Economie et des Finances accompagné de ses agents et les députés du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, « Benno Bokk Yaakaar », le Premier ministre a réaffirmé que le lancement du Plan Sénégal émergent ne constitue pas un abandon du programme « Yonou Yokouté ». « Le programme Yonou Yokouté, qui a été élaboré durant la phase de conquête (du pouvoir) du chef de l’Etat, constituait un concentré d’ambitions. Le Plan Sénégal émergent vient élargir et accélérer ces ambitions. Les esprits chagrins ont dit, lorsque nous lancions le programme Sénégal émergent, que nous abandonnions le « Yonou Yokouté ». C’est mal comprendre le sens de Sénégal émergent. Sénégal émergent s’arc-boute sur le « Yonou Yokouté » et élargit l’ambition », a dit Aminata Touré. « Le Plan Sénégal émergent reprend les ambitions de notre Stratégie nationale de développement économique et social, les amplifie et les élargit », a-t-elle fait savoir. Le Pse, a-t-elle poursuivi, est d’abord une ambition de sortir du cadre habituel dans lequel on confine les pays africains considérés comme pauvres. « Et si vous regardez le vocable international, lorsqu’il s’agit de l’Afrique, on parle toujours de stratégie de réduction de la pauvreté, de lutte contre la pauvreté. Ce qui, à mon avis, ne peut pas être une ambition pour notre pays », a ajouté le Premier ministre.
De l’avis de Mme Touré, le Pse est un document « endogène » qui affirme la souveraineté du Sénégal. Et notre pays a l’ambition de signer un bail avec l’émergence, mais cela nécessite, selon elle, certains préalables. D’abord, a souligné le chef du gouvernement, tous les pays qui ont émergé ont réglé certains problèmes de base, tels que les défis liés aux infrastructures, au social... Mais ils ont le minimum nécessaire pour les indicateurs sociaux. Concernant ce dernier point, elle a rappelé que la santé et la prise en charge des personnes vulnérables sont prises en compte dans le Pse à travers la Bourse de sécurité familiale et la Couverture maladie universelle. Sur la route menant à l’émergence, la question de la qualité des ressources humaines ne saurait être laissée en rade, d’où la nécessité de faire de Dakar un « hub de connaissances », a préconisé le Premier ministre. Aminata Touré a également déploré la prépondérance de l’enseignement littéraire dans nos universités au détriment des filières scientifiques et technologiques. Alors qu’aujourd’hui, les enjeux sont scientifiques et technologies, a-t-elle ajouté. Donc, « il va falloir revoir notre système d’enseignement supérieur ».

Le chef du gouvernement appelle les Sénégalais au travail pour atteindre l’émergence

La réussite du Plan Sénégal émergent passe, entre autres nécessités, par un changement de comportement des Sénégalais vis-à-vis du travail, estime Aminata Touré. L’émergence ne pourra être atteinte que si les Sénégalais « se mettent aussi au travail », a-t-elle avancé, constant également que « nous avons un déficit d’heures de travail ». Pour ce faire, il faudra que, de plus en plus, vous (députés) leaders d’opinion, vous puissiez contribuer à changer cette mentalité. La compétition, ce n’est pas seulement technologique, c’est également une compétition en nombre d’heures de travail. Or, nous avons ce déficit et nous faisons partie des zones où on travaille le moins en termes d’heures de travail », a relevé le Premier ministre. A son avis, la lutte contre la corruption est aussi essentielle pour espérer atteindre l’émergence.

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