Les journaux reçus lundi à l’APS reviennent largement sur la disparition de l’avion de transport médical de la compagnie privée Senegal Air à bord duquel se trouvaient 7 passagers, trois membres de l’équipage (un Algérien et deux Congolais), un médecin sénégalais et deux de ses compatriotes infirmiers ainsi qu’une patiente de nationalité française.
Le contact avec l’appareil qui était parti d’Ouagadougou à destination de Dakar a été perdu, samedi à 19h 08, à 111 Km à l’ouest de la capitale sénégalaise, en mer, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie. Deux avions et un navire ont effectué des recherches dimanche sans succès.
Les quotidiens évoquent cette tragédie avec différents titres. ‘’Disparition de l’avion 6 VAIM, Sénégal erre dans le brouillard’’ (Le Quotidien), ‘’Les minutes de la disparition de l’avion HS 125’’ (L’Observateur), ‘’Sept morts dans le crash d’un avion de Sénégal Air’’ (Le Témoin au quotidien).
’’L’ANACIM évoque l’hypothèse d’une collision’’, selon Le Soleil. En effet, dans un communiqué diffusé dimanche soir, l’ANACIM a déclaré que l’aéronef de Sénégal air immatriculé 6 VAIM en provenance de Ouagadoudou avait croisé le vol CEIBA (CEL 071) Boeing 737 800 à destination de Cotonou, à 18h 12 min GMT à environ 300 NM (555KM) de Dakar.
’’D’après les premières informations, il y aurait eu abordage entre les deux aéronefs, ce que les résultats de l’enquête technique permettront de confirmer ou d’infirmer’’, indique ’l’ANACIM.
La même source ajoute que le vol CEIBA qui avait décollé de Dakar à 17h 29 min GMT a fait finalement cap sur Malabo où il a atterri à 21h 40 mn.
Libération parle d’une ‘’tragédie sur fond de scandale’’. D’après le journal, ‘’l’ANACIM a informé la police et la gendarmerie deux heures après la perte du signal ; l’appareil avait reçu une recertification de l’ANACIM après des problèmes techniques’’.
Libération souligne que le Premier ministre a piqué ‘’une colère noire’’ à l’Aéroport Léopold Sédar de Dakar.
L’As aussi fait état d’une ‘’mauvaise gestion, état défectueux des avions et violations des normes de sécurité par Senegal Air’’. D’où ce titre : ‘’Vol au dessus d’un rapport accablant’’.
Selon le journal, ‘’si les autorités au plus haut sommet de l’Etat n’avaient pas fait preuve de laxisme et de négligence et avaient pris très au sérieux l’alerte donnée, il y a plus de deux ans par Al Hassane Hane, à l’époque chef des Ateliers de la compagnie Senegal Air, peut-être que les sept personnes qui ont péri dans le crash de l’aéronef (…) auraient eu encore la vie indemne’’, écrit le journal.
A en croire L’AS, ‘’le 17 avril 2013, le sieur Hane a adressé au directeur général de l’ANACIM avec ampliation au président de la République Macky Sall (….) un rapport circonstancié dans lequel il a relevé point par point les défaillances du système de maintenance pratiqué au sein de la compagnie’’.