Les Lions ont réussi leur entrée dans les éliminatoires de la CAN 2017 sur le plan comptable en gagnant leurs deux premières rencontres mais peinent à convaincre sur le plan du jeu face à des adversaires largement à leur portée.
Contre les Hirondelles du Burundi (3-1) à Dakar et ce samedi contre les Braves Warriors de Namibie (2-0), les protégés d’Aliou Cissé ont fait preuve d’efficacité et de leur expérience du très haut niveau.
A Dakar pour le premier match des éliminatoires de la CAN, les Lions étaient déjà très empruntés et étaient difficilement venus à bout des Hirondelles qui avaient proposé du jeu.
Ils avaient réussi à revenir au score et arrachant des applaudissements aux spectateurs du stade Léopold Sédar Senghor en juin.
Si on pouvait évoquer la fin de saison pour expliquer la lourdeur et le manque de liant dans le jeu des Lions, il se trouve que ce samedi contre la Namibie, on n’a pas senti une amélioration.
Au contraire, bien pourvu en grande taille, le Sénégal s’est appuyé sur ses atouts marquant ainsi de la tête par Cheikhou Kouyaté sur un corner bien exécuté par le Bordelais Henri Saivet.
On ne va pas se plaindre surtout que le Sénégal en dépit de sa puissance athlétique et physique, n’avait pas réussi à concrétiser des occasions sur balle arrêtée lors des éliminatoires de la CAN 2015 avec Alain Giresse.
Si on peut se féliciter de l’exploitation de cet atout, Aliou Cissé est obligé de trouver des solutions pour l’animation de son jeu qui a parue encore inexistante ce samedi contre des Braves Warriors qui ont eux, trouvé des automatismes.
Dans une équipe alignée en 4-3-3, l’attaquant Moussa Konaté s’est trouvé longtemps esseulé avec derrière lui trois milieux de terrain (Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté et Cheikh Ndoye) à vocation défensive.
Et c’est pourquoi, le salut n’a pu venir que sur une balle arrêtée et d’un exploit individuel, celui de Sadio Mané pour le deuxième but de la rencontre.
Au contraire, les Namibiens ont souvent pris à défaut le schéma sénégalais et seule la maladresse de leurs attaquants et les arrêts réflexes du gardien sénégalais Abdoulaye Diallo, a permis aux Lions de garder leur cage inviolée.
Ni le milieu de terrain encore moins les latéraux surtout au niveau du côté droit, celui de Lamine Gassama, n’ont apporté le soutien attendu dans les phases offensives.
En attendant, mars prochain et le troisième match contre le Niger à Dakar, Aliou Cissé qui a encore ‘’demandé du temps pour mettre sur pied une équipe’’, aura beaucoup de devoirs pour mettre sur pied un groupe mieux équilibré.