L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) a annoncé dimanche soir que l’aéronef de Sénégalair air immatriculé 6 VAIM en provenance de Ouagadoudou et qui fait actuellement l’objet de recherches en mer avait croisé le vol CEIB (CEL 071) Boeing 737 800 à destination de Cotonou, à 18h 12 min GMT à environ 300 NM (555KM) de Dakar.
’’D’après les premières informations, il y aurait eu abordage entre les deux aéronefs, ce que les résultats de l’enquête technique permettront de confirmer ou d’infirmer’’, indique ’l’ANACIM dans un communiqué reçu à l’APS.
La même source ajoute que le vol CEIBA qui avait décollé de Dakar à 17h 29 min GMT a fait finalement cap sur Malabo où il a attéri à 21h 40 mn.
Un abordage aérien est une collision entre deux avions en vol. Les principaux facteurs expliquant ces collisions sont humaines (mauvaise communication, incompréhension entre le pilote et le contrôleur aérien ou entre les pilotes, erreur de navigation, baisse de vigilance, modification des plans de vol) et matérielles.
L’avion de la compagnie équato-guinéenne CEIBA International qui avait quitté Dakar samedi après-midi pour rallier Cotonou, a été obligé, pour des raisons inconnues de la centaine de passagers qui étaient à bord, d’atterrir à Malabo où un autre appareil s’est chargé de les convoyer vers la capitale béninoise, a annoncé à l’APS, dimanche depuis Cotonou, un des passagers.
L’arrivée à Cotonou était prévue à 21h30 mais avec ce contretemps elle a eu lieu aux environs de 3h du matin, a souligné la source, relevant que l’avion n’était ‘’pas loin de Cotonou’’ lorsque ‘’le commandant de bord annonça que pour des raisons techniques et de sécurité, il était obligé de faire cap sur
Malabo’’.
’’L’équipage n’a pas voulu trop s’étendre sur les raisons de cette escale ignorée ou devaient débarquer les voyageurs pour l’essentiel’’, a ajouté le passager avant d’affirmer que ‘’le reste du trajet vers Malabo d’une durée d’une heure environ, après l’annonce du commandant de bord, allait se passer dans un silence pesant’’.
En guise d’explication, le passager qui reconnaît, à l’instar de ‘’beaucoup’’ de ses compagnons ‘’avoir ressenti, plus d’une demi-heure après avoir décollé de Dakar, un bruit assez brusque et rapide sur l’avion’’, a révélé qu’un passager de la classe affaires, sur la foi d’une information obtenue auprès de l’équipage, lui a confié que leur appareil ‘’était entré en contact plein air avec un autre…avion’’.
Les recherches entreprises depuis samedi pour retrouver l’avion de
la compagnie Sénégal Air (privée) qui a disparu des écrans radars le même jour à 19h08, ont repris dimanche à 6h du matin avec l’entrée en lice de deux avions et d’un navire de la marine nationale, a annoncé à l’Agence de presse sénégalaise le service de communications du ministère des Transports aériens.
Le navire de la marine nationale est suffisamment équipé pour rester dix jours en mer, a souligné la même source, précisant qu’au moment de sa disparition l’appareil de Sénégal Air se trouvait à 111 km à l’ouest de Dakar, soit en mer.
En plus de ce déploiement logistique, une cellule de crise a été installée à l’aéroport de Dakar.
L’appareil parti de Ouagadougou avait à son bord sept passagers ; trois membres de l’équipage (un Algérien et deux Congolais), un médecin sénégalais et deux de ses compatriotes infirmiers ainsi qu’une patiente de nationalité française.Retour ligne manuel
Le Premier ministre, Mahammad Boune Abdallah Dionne, le ministre de l’Intérieur, Andoulaye Daouda Diallo, et son collègue des Forces Armées, Augustin Tine, suivent de prés l’évolution de la situation au sujet de cette affaire.