Le Syndicat national des travailleurs en éducation spécialisée (Syntes) demande aux autorités judiciaires de réparer l’injustice dont ils sont victimes. Ils veulent bénéficier au même titre que tous les fonctionnaires du ministère de la Justice des avantages octroyés par le ministère aux travailleurs. Ils étaient en conférence de presse, dernièrement, à la bourse du travail.
Le Syndicat national des travailleurs en éducation spécialisée (Syntes) réclame l’élargissement de l’indemnité de judicature à leur corps, à l’image des autres agents du ministère de la Justice. « Nous sommes victimes d’une injustice dans l’exercice de notre métier. Nous ne bénéficions pas des indemnités de participation à la judicature au même titre que les autres travailleurs du ministère de la Justice », a clamé le secrétaire général du Syntes, Oumar Ndiaye. Ce dernier et ses camarades ne comprennent pas pourquoi ils perçoivent 70.000 francs Cfa d’indemnité alors que la loi des finances des trois dernières années prévoit 140.000 FCfa. De l’avis du secrétaire général du Syntes, de la même manière, tout le personnel du ministère de la Justice bénéficie du fonds commun, excepté les travailleurs en éducation spécialisée. Il explique que les éducateurs spécialisés participent à l’action de la justice, notamment dans le cadre de la protection sociale et judiciaire de la jeunesse. « Nous effectuons des enquêtes d’adoption, de personnalité, de garde d’enfant, de protection qui éclairent bien des décisions de justice. Nous participons aussi, de par notre statut, aux audiences du tribunal pour enfants, à la commission consultative pénitentiaire d’aménagement des peines et avons en charge l’exécution des mesures éducatives concernant les mineurs », a soutenu Oumar Ndiaye.
Les syndicalistes ont également relevé l’absence de la formation initiale des éducateurs spécialisés depuis le transfert, en 2010, de la section au Centre de formation judiciaire (Cfj). Les syndicalistes affirment que le ratio éducateur/enfant du Sénégal n’est pas conforme aux normes au niveau international. Au Sénégal, disent-ils, le ratio est d’un éducateur pour 47 enfants en situation difficile alors que la norme est d’un éducateur pour 7 enfants. Ils ont déclaré qu’ils tendent la main aux autorités en leur disant qu’il est temps de se ressaisir et de réparer l’injustice dont ils sont victimes aujourd’hui.
Faudrait-il le rappeler, le syndicat regroupe aussi les psychologues conseils en orientation, les professeurs d’économie familiale, le personnel de la formation professionnelle, entre autres. C’est en 1985 que les éducateurs spécialisés du Sénégal ont mis en place un cadre pour réfléchir sur le devenir de leur corporation. Mais, selon les membres de cette amicale, leur structure n’était pas en mesure de prendre en charge toutes les préoccupations des travailleurs. C’est pour cela que l’amicale a été transformée en un syndicat le 4 janvier 2013.