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Conférence de presse de l`Association des victimes de crimes du régime de Hissene Habré Dakar, le 03 septembre 2015 - L’Association des victimes de crimes du régime de Hissene Habré (AVCRHH) a tenu une conférence de presse, aujourd`hui à Dakar. |
L’Association des victimes de crimes du régime de Hissein Habré (AVCRHH) a indiqué, jeudi à Dakar, ‘’être convaincue’’ que l’ex-président tchadien Hissène Habré essaiera de nouveau de se faire exclure de la salle d’audience lors de la reprise du procès prévue lundi prochain.
’’Nous sommes convaincus qu’encore une fois (…), Habré tentera de créer un nouvel incident lors de la reprise du procès lundi pour se faire exclure de la salle d’audience. Il va tenter de nous distraire, mais nous serons sereins et espérons (…) qu’il restera pour écouter nos histoires’’, a dit Clément Abaifouta, président de l’AVCRHH.
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée par l’AVCRHH pour présenter ‘’les 7 victimes parmi les 4.445 qui se sont constituées parties civiles.
Hissein Habré avait refusé de comparaître de son plein gré et de se faire représenter devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), juridiction qu’il conteste.
Suite au silence observé par l’accusé lorsqu’il a été appelé au prétoire, puis de la constatation de l’absence de ses avocats, le tribunal avait désigné trois avocats pour défendre’’les droits et les intérêts de Hissène Habré et annoncé un renvoi du procès pour leur permettre de s’approprier l’entièreté de ce dossier.
‘’Son refus de coopérer n’est qu’une fuite en avant pour ne pas répondre de ses actes. Ses agents nous réprimaient avec son aval, pendant 8 ans, il laissait des centaines de personnes mourir en détention’’, a renseigné M. Abaifouta.
Il a dit ‘’soutenir la décision de la cour d’avoir nommé, selon la pratique internationale et conformément au droit sénégalais, trois avocats commis d’office’’, ajoutant que l’AVCRHH ‘’veut même pour Hissein Habré, un procès équitable’’.
‘’Plus de 2.000 victimes ont été entendues par les juges d’instruction et une centaine d’autres viendront à Dakar tout au long du procès, pour expliquer aux juges des Chambres africaines extraordinaires ce qu’elles ont vécu’’, a-t-il poursuivi.
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